Une vue de la conférence de presse «Je n'ai pas fait l'objet de pression politique pour le classement et la sélection des candidats.» «Je suis l'unique responsable de la confection des listes du parti aux législatives prochaines et par conséquent j'engage mon entière responsabilité en cas d'échec ou de réussite du parti aux élections prochaines», a déclaré hier le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès lors de sa conférence de presse organisée hier au Centre international des conférences(CIC) à Alger. «Je n'ai pas également fait l'objet de pression politique pour le classement et la sélection des candidats», a-t-il indiqué. Le patron du FLN répondait aux questions des journalistes, notamment à propos de l'établissement des listes, non pas, comme a voulu le faire croire le SG, par les 26 membres de la commission nationale de préparation des élections, mais par un comité restreint composé, entre autres, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, Tayeb Louh et d'autres personnes proches du président de la République. Reconnaissant que le tri a été très difficile, il a défendu les têtes de listes du parti: «Ils sont tous honnêtes et propres.» Il a rappelé également qu'avant qu'il fasse son tri et classement «le choix des candidats a été fait sur proposition des membres du bureau politique et tous les mouhafedhs». Ould Abbès est catégorique: «Vu ma longue expérience, en tant que ministre pendant 13 ans et pendant autant d'années comme parlementaire, investi de la confiance du chef de l' Etat et élu à la tête du FLN, compagnon d'armes de Mustapha Ben Boulaïd et condamné à mort par l'armée française..., il est inconcevable que je puisse céder aussi facilement à la pression d'une quelconque partie au pouvoir». «Sellal s'occupe de sa mission, Ould Abbès s'occupe de la sienne», a-t-il ajouté. «Ma mission ne se termine pas avec la fin des législatives, mais peut-être en 2020», a-t-il encore répliqué à une question relative à l'éventualité de mettre fin à sa mission à la fin du scrutin du 4 mai prochain. Toujours à propos de la vive contestation des listes du parti, Ould Abbès a reconnu qu'il y avait effectivement mort d'homme devant la mouhafadha de Tiaret dans le sillage de la contestation des listes. Cette personne, proche d'un candidat à la candidature, a succombé à ses blessures à l'hôpital avant-hier, c'est «un hypertendu», d'après Ould Abbès. Cette montée de la contestation au niveau de plusieurs wilayas est mise par Ould Abbès «sur le compte d'une dynamique et engouement des citoyens jamais égalés». «Je n'ai jamais vu un engouement pareil sur les listes du parti. C'est le signe d'une bonne santé du FLN», a-t-il fait savoir. Invité à confirmer ou infirmer les informations selon lesquelles, son fils a été arrêté dans un bungalow au Club des Pins à Alger par des éléments de la Gendarmerie nationale avec une forte somme d'argent, en dinars et en devises, ainsi que des listes de candidatures, Ould Abbès s'est contenté de dire qu' «il a confiance en la justice et les services de sécurité». «Il y a une éthique professionnelle et dans ce pays, il y a une justice et des services de sécurité en qui j'ai entièrement confiance», a-t-il aussi ajouté. Sur sa lancée, il a affirmé qu' «il n'a détourné ou pris aucun sou à l'Etat algérien et qu'il n'habitait la villa n° 249 au Club des Pins que depuis 1999, quand il avait été nommé au poste de ministre. Avant cette date, soit depuis 1982, il a résidé dans un bâtiment de cinq étages avec les fonctionnaires de la présidence de la République». «J'ai la confiance du président de la République et celle du peuple algérien, tout le reste ça ne me regarde pas», dit-il encore. Interrogé sur l'état de santé et l'absence du chef de l'Etat, il a répondu: «Laissez le président tranquille!», a tonné le patron du FLN. «Je l'ai vu. Sa santé est normale. Il travaille normalement. On ne doit pas continuer à insister sur sa santé», a-t-il appuyé. Au sujet du non-respect de la parité homme-femme sur la liste du FLN, puisque seule la liste du FLN à Blida est conduite par une femme, en l'occurrence la ministre des Relations avec le Parlement, Ghania Eddalia il a rappelé que «d'autres femmes ont été classées en deuxième position». La moyenne d'âge des candidats retenus du FLN est 58,7 ans. Le FLN s'est appuyé sur sept ministres, dont cinq actuels pour conduire ses listes. Sept autres têtes de listes sont des chefs d'entreprise. Pour le profil des candidats, Ould Abbès a indiqué qu'ils sont universitaires dans 70% des cas, dont trois du rang de professeur. A propos des rumeurs de corruption au sein du parti. Il a répliqué: «Je ne suis ni juge d'instruction, ni policier, ni DRS, ni gendarme. Je suis un responsable politique.» Echauffourées entre militants du FLN à Tiaret Bilan: un mort et six blessés Du sang a coulé à cause des listes à Tiaret. Un militant du FLN est décédé, hier, dans des échauffourées entre les partisans et les contestataires de la liste électorale du parti conduite par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.Âgé de 50 ans, ce militant proche du mouhafedh et ancien membre de l'Assemblée populaire communale de Tiaret était hypertendu, a confirmé Djamel Ould Abbès. «Le militant n'était pas impliqué dans les chamailleries», affirme une source locale. Six personnes ont été blessées au cours de ces échauffourées. Tiaret est considérée comme l'un des bastions du FLN.