Un spectacle qui met en scène le corps comme instrument de musique... à voir ce soir à 19 h 30 ! Le hip hop n'arrête pas de faire parler de lui ces derniers temps dans notre pays. Et c'est tant mieux. Danse immergente de la rue, celle-ci a su s'affirmer sur la scène artistique en dépassant son «ghetto» underground. Aussi nous avons vu évoluer sur la scène de l'Algéria dimanche dernier, des groupes de danseurs prometteurs à l'image de Shriki'z, LDR rap, Lost Boys, Nima Psy, Harage MC ou encore Gossto Clan. Un spectacle fédérateur qui a réuni les amoureux du hip hop en marge de la projection du film Dans tes rêves de Denis Thybaud. Un long métrage cinématographique qui met en scène les déboires d'un jeune rappeur qui arrive à se frayer un chemin semé d'embûches vers le succès. Le rappeur est campé par Disiz la Peste, alias Séringne M'baye, rendu célèbre par son fameux : J' pète les plombs. Ce dernier se frottera aux jeunes danseurs algérois en fin de spectacle, à la salle Algéria, en gratifiant le public d'un free style pur délire. Toujours dans le domaine de l'expression corporelle, le CCF d'Alger en collaboration avec l'Onci organise aujourd'hui, à la salle El Mougar, un spectacle de danse de la compagnie Onstap. Pour le moins original, un groupe de danseurs originaires d'Avignon «utilise le corps comme instrument de musique». Et pour ce faire, ça tape de partout, pour produire un son particulier. Ici le langage corporel fait écho à une résonance musicale. Pour ainsi dire une vraie performance. Une gageure «qui part de rien» pour atteindre une forme de recherche artistique aboutie et bien réfléchie. C'est d'ailleurs, là, le titre d'un spectacle qui leur a permis d'être repérés dans différentes manifestations artistiques en France. Aussi, soulignent-ils pour expliquer leur démarche: «On utilise notre corps comme un instrument de musique, les pieds sont les basses, le bas du ventre, la caisse claire et les bras et les cuisses sont encore d'autres sonorités. Il suffit de frapper ces parties du corps avec le bon toucher de la main pour obtenir la note voulue». Opus 2 est le nom du spectacle que ces danseurs comptent présenter ce soir. Cela promet de nouvelles visions de la danse qui n'a pas encore trouvé d'appellation. Danse urbaine? Danse corporelle? Gageons que la troupe trouvera une réponse à cette question. Qui a dit qu'il faut beaucoup de moyens pour créer et faire un spectacle? Onstap est un concentré de rythmes à tous les niveaux. Le public pourra apprécier trois jeunes s'éclatant sur scène, Mourad Bouhlali, Hassan Razak et cheikh Sall. Les danseurs de tout bord ou amateurs non «pratiquants». Vous êtes tous conviés à cette fête qui met en scène le corps comme catalyseur de toutes les énergies. Ce sera à coup sûr surprenant d'humour et surtout de talent. A ne pas rater. Des spectacles comme cela sont nécessaires. Ils confortent la raison d'existence de nombreux danseurs de hip hop, toujours en quête de reconnaissance de leur art, en Algérie. Une émulation pour une affirmation à part entière.