Cette wilaya, durement touchée par le terrorisme, est en train de donner l'exemple en matière de recherche de la réconciliation. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la wilaya de Skikda a connu un week-end très chargé sur le plan politique, plus spécialement en matière de meetings de sensibilisation en faveur du plan présidentiel portant amnistie générale et réconciliation nationale. Ainsi, ce vendredi, la commission de wilaya de soutien au programme du président Bouteflika que dirige Messaoud Habibi, a animé un important meeting populaire à Oued Z'hour, une zone enclavée de la wilaya, située à plus de 30 kilomètres du chef-lieu. Un nombre important de personnalités aptes à contribuer au rétablissement de la paix, mais aussi à l'explication de la portée de ce plan, ont pris part à cette rencontre, qualifiée par beaucoup de «l'une des plus importantes jamais tenues au niveau de la localité». En témoigne, par exemple, la présence au niveau de la salle de Saïd Bouhadja, membre du Secrétariat exécutif du FLN chargé de la communication. Rencontré en marge de la rencontre, il nous a expliqué que «tous les citoyens, par delà leur couleur et visions politiques, sont tenus de s'impliquer en faveur de la l'amnistie générale et de la réconciliation nationale, sans lesquelles il sera impossible de rétablir la paix civile dans le pays et d'en finir définitivement avec la crise qui secoue l'Algérie depuis une quinzaine d'années». En réponse aux propos régulièrement tenus par le président Bouteflika concernant le fait que les larmes n'ont pas encore séché et que les Algériens ne sont pas encore prêts à pardonner, Mme Benguessoum, représentante locale de l'Organisation des victimes du terrorisme et ayants droit lance: «Je le dis solennellement à partir d'ici, toutes les victimes de Skikda se montrent prêtes à faire cette concession parce qu'elle s'avère nécessaire et parce qu'elles croient au programme du président Bouteflika». C'est également l'avis développé par un ancien militaire devenu non-voyant à la suite d'un attentat. Lui aussi s'est livré à des témoignages qui ont ému toute la salle avant de conclure que «le pardon général demeure la seule planche de salut pour tout le peuple algérien». De l'autre côté de la barrière, si tant est qu'il soit permis de s'exprimer de la sorte, de nombreux repentis, y compris d'anciens émirs, ont pris part à la rencontre. Certains d'entre-eux ont même pris la parole pour exprimer publiquement leur «repentir» et «souhaiter vivement que le plan présidentiel, seule alternative pour le pays, arrive à bon port grâce à la volonté de tous les Algériens». Pour sa part, M.Habibi, nous a fait part de sa «conviction que le programme présidentiel portant amnistie générale et réconciliation nationale a toutes les chances de réussir, notamment, grâce aux campagnes de sensibilisation des populations que mènent les Algériens un peu partout dans les pays, notamment dans les endroits les plus touchés par le terrorisme dans un passé pas si éloigné que cela». Les citoyens, venant en masse, étaient unanimes à soutenir le programme présidentiel relatif au traitement définitif de la question sécuritaire.