La décision du ministère du Commerce de relancer cette campagne de sensibilisation pour convaincre les commerçants d'afficher les produits est intervenue suite à l'inflation des pratiques spéculatives, qui dominent le marché en ce moment. Gare à l'absence d'affichage. Tous les commerçants ne respectant pas la loi relative à l'affichage des prix des produits percevront des amendes pouvant aller jusqu'à 100.000 DA, a averti le ministère du Commerce. Le principal objectif de l'application de cette loi est de favoriser la concurrence entre les commerçants et contribuer de ce fait à la baisse des prix d'au moins 10% durant les premières semaines dans l'optique d'attirer le plus de clients possible, et de donner ainsi au consommateur la liberté de choisir les produits qu'il achètera par la suite. Le ministère du Commerce a fait savoir qu'il est temps d'appliquer les textes de loi qui imposent que tous les commerçants affichent les prix de chaque produit et de toute marchandise proposée sur le marché. Ainsi, à Alger et dans toutes les autres wilayas du pays, les marchands de fruits et légumes, les poissonniers, les supérettes, les kiosques, les parfumeries, qui d'habitude n'affichent que rarement les prix de leurs produits, seront dorénavant contraints de le faire. A ce titre, le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, Karim Guesche, a affirmé que ses services mènent actuellement une campagne de sensibilisation auprès des commerçants pour respecter la loi. Il a été indiqué par ailleurs, que des contrôleurs ont été recrutés par le ministère du Commerce. Ils ont pour mission, dans un délai de 15 jours, d'aviser tous les commerçants de l'indication lancée par le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune et les prévenir des sanctions qui pèsent sur eux s'ils refusent d'obtempérer. Pourtant, la loi fixant les règles applicables aux pratiques commerciales, qui rend obligatoire l'affichage des prix des produits, est entrée en vigueur en 2004. D'après ce que stipule l'article 4 de cette loi, «le vendeur doit, obligatoirement informer les clients, sur les prix, les tarifs et les conditions de vente des biens et services». Dans le même contexte, l'article 5 de la même loi précise que «l'information sur les prix et les tarifs des biens et services à l'égard du consommateur doit être assurée par voie de marquage, d'étiquetage, d'affichage ou par tout autre procédé approprié». La décision du ministère du Commerce de relancer cette campagne de sensibilisation pour convaincre les commerçants d'afficher les produits est intervenue suite à l'inflation des pratiques spéculatives, qui dominent le marché en ce moment. Des pratiques qui ont eu pour conséquence, la flambée des prix de certains produits alimentaires et d'autres produits de large consommation, notamment depuis le début de l'année en cours. D'ou l'urgence, de mettre en application les mesures prises par le ministère du Commerce pour remédier à cet état de fait. Pour sa part, le président de l'Association de la protection et d'orientation du consommateur Apoce, a appuyé que la loi relative à l'affichage des prix doit être appliquée, affirmant que celle-ci «limitera la flambée des prix».