Pour une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental L'UA appelle à la reprise des négociations entre Sahraouis et Marocains alors que son Conseil de sécurité décide de réactiver le Comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement et annonce une mission au Sahara occidental pour 2017. Le Conseil de sécurité de l'UA sort la grosse artillerie. Il demande au Maroc de se conformer au respect de son Acte constitutif, appelle à prendre «immédiatement» les mesures nécessaires à la réouverture de son Bureau de Laâyoune, au Sahara occidental occupé... Le Maroc avait décidé de boycotter la 668ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA consacrée au Sahara occidental. Il va probablement le payer cher. Le royaume qui devait se plier au respect de l'Acte constitutif qu'il avait ratifié pour devenir le 55ème Etat membre de l'Union africaine vient de démontrer à travers cette démarche qu'il a un autre dessein. Celui de tenter d' en éjecter la République sahraouie. Un fantasme que cultive le souverain marocain. Les tout derniers échos qui nous sont parvenus d'Addis-Abeba ont certainement brisé le «rêve» de Mohammed VI. L'UA appelle à la reprise des négociations entre Sahraouis et Marocains alors que son Conseil de sécurité décide de réactiver le Comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement et annonce une mission au Sahara occidental pour 2017. «Le CPS a pris la décision de réactiver le Comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement sur le conflit au Sahara occidental, créé en application de la résolution adoptée lors de la 15ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'OUA, qui s'est tenue à Khartoum (Soudan) du 18 au 22 juillet 1978», a souligné le conseil dans son communiqué final qui a sanctionné sa 668e réunion qui s'est tenue le 20 mars, dans la capitale éthiopienne. Tout comme il a demandé à son président d'entreprendre les consultations nécessaires pour finaliser la composition et l'opérationnalisation de l'instance (Comité ad hoc), «dans l'esprit du panafricanisme et conformément aux dispositions de l'Acte constitutif de l'UA». Un appel direct au Maroc pour qu'il se plie à respecter ce document fondateur au bas duquel il a apposé sa signature et qui impose à tous les Etats membres de l'Union africaine de ne pas violer les frontières héritées de la colonisation. Il a, en outre, appelé à «mobiliser et à apporter d'autres formes d'appui politique, diplomatique (...) afin de faciliter les pourparlers directs (entre le Front Polisario et le Maroc)». La réponse ne s'est pas fait attendre. «Dans le contexte actuel, il est nécessaire de modifier le statu quo du cadre des négociations actuel pour que se tiennent des négociations sérieuses, sans conditions préalables et en bonne foi, afin de parvenir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental», a souligné le nouveau Président de la commission de l'union africaine Moussa Faki Mahamat. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter une nouvelle résolution pour le Sahara occidental dans un mois alors que la Minurso dont la composante civile a été expulsée sur décision du roi n'a pas encore été pleinement rétablie. Qu'en attend-il? Le successeur de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a confié «attendre avec intérêt qu'il soit renouvelé, et que le Conseil de sécurité de l'ONU agisse pour que la Minurso exerce de nouveau pleinement ses fonctions». De toute évidence l'étau se resserre autour du Maroc.