Il existe toutes sortes de drogues connues tels le kif, la cocaïne et leurs dérivés. Le phénomène de la drogue a pris ces dernières années une ampleur inquiétante. L'arrestation par les services de sécurité de nombreux «dealers» est en soi un indice qui cache mal le nombre élevé de consommateurs dans les quatre coins de la Basse Kabylie. Doucement mais sûrement, le cercle des jeunes et moins jeunes, qui trouvent dans la drogue une sorte d'exutoire au mal-vivre, s'élargit dangereusement dans la wilaya. Frustrés par un chômage trop pesant, d'une réalité déplaisante auxquels s'ajoutent d'autres facteurs, ces malheureux finissent inévitablement par s'enliser dans la spirale de la toxicomanie. La drogue est vue par des milliers de jeunes comme une forme de compensation, un refuge dans un monde malsain. Chez certains névrosés et déprimés chroniques, la tentation vicieuse de prise de drogue est un besoin incontrôlable, résultat d'un manque affectif. Du coup, les consommateurs finissent toujours par être dépendants de ces substances douées d'effets toniques, euphorisants, excitants ou sédatifs. A Béjaïa, il existe toutes sortes de drogues connues tels le kif, la cocaïne et leurs dérivés, en passant par les narcotiques et autres tranquillisants, les drogués s'emploient à l'usage de la colle sniffée et autres produits à bon marché. Parfois, c'est la recherche qui pousse à l'innovation de stupéfiants, à l'image de ce qui est dénommé localement le «zembrito», un mélange de limonade et d'alcool. En matière de thérapies auxquelles il est fait recours à Béjaïa pour aider le toxicomane à abandonner la prise de drogue, il existe des cures de désintoxication appuyées d'une psychothérapie de contribution. Mais force est de constater qu'en réalité des difficultés du suivi médical et de l'entourage familial, des sujets indomptables empêchent tout traitement de faire son effet. Côté pouvoirs publics, on se montre désormais plus répressif. La loi existant contre l'usage et le trafic illicite de stupéfiants et de psychotropes vient d'être renforcée par une nouvelle qui comprend plus de 39 articles. Il s'agit de la loi n° 04-18 du 25 décembre 2004. La consolidation des sanctions contre l'usage de stupéfiants y occupe une large place. A ce titre toute personne qui, illicitement, «produit, fabrique, détient, offre, met en vente, acquiert, achète pour la vente, entrepose, extrait, prépare, distribue, livre à quelque titre que ce soit des stupéfiants ou des substances psychotropes encourt un emprisonnement de 10 à 20 ans et une amende allant jusqu'à 50 millions de dinars ; quant à la détention et la consommation des mêmes stupéfiants ou des substances psychotropes, celle-ci sera punie de 2 mois à 2 ans d'emprisonnement et de 5000 à 50.000 DA d'amende».