les intimidations de la tutelle ne sont d'aucun effet sur cette corporation. En dépit de la décision de justice concernant l'illégalité de la grève qui a été décrétée par le CLA pour la journée, d'hier, ce syndicat ne voulant pas céder à ces «menaces», a maintenu comme prévu sa journée de protestation. «Les enseignants affiliés à notre syndicat ont répondu favorablement à l'appel à la grève», nous déclare M.Osmane, porte-parole du CLA. Selon notre interlocuteur, les intimidations de la tutelle ne sont d'aucun effet sur cette corporation qui est déterminée à faire valoir ses droits. «Les enseignants poursuivent leur combat jusqu'à ce qu'ils aient leur dû, et ce en dépit du communiqué de la tutelle qui a été diffusé, dimanche dernier, au JT de 20h», ajoute le SG du CLA. En marge de ce débrayage, les enseignants de ce syndicat ont tenu, comme prévu, un rassemblement devant le ministère de l'Education qui n'a duré que 45 minutes. Le cordon sécuritaire qui a été formé autour des manifestants les a empêchés de poursuivre leur mobilisation. «Pour éviter tout heurt avec les agents de sécurité, nous avons décidé de suspendre notre rassemblement», déclare M.Osmane. Quant à la délégation qui était censée remettre la plate forme-de revendications au ministre de l'Education le jour même de la grève, cette dernière a été contrainte de rebrousser chemin du moment qu'on lui a refusé l'accès à l'enceinte du ministère. «Il est évident que la tutelle, à travers son comportement, refuse toute solution à ce conflit qui n'a fait que trop duré», se désole le SG. La fin de non-recevoir de la part de la tutelle vis-à-vis de ce syndicat ne l'a pas pour autant dissuadé de poursuivre son action. Le CLA a décidé de diffuser, via la presse, sa plate-forme de revendications laquelle contient huit points, afin de la porter à la connaissance de l'opinion publique. «C'est à l'opinion publique d'apprécier nos doléances», dira M.Osmane. Pour rappel, les enseignants affiliés au CLA plaident pour la concrétisation du droit à un salaire net de 30.000 DA, l'exigence immédiate de l'intégration de la prime de rendement dans le salaire, la nécessité de l'installation d'une commission refonte du statut particulier et de l'assouplissement de l'âge de la retraite, le respect du pouvoir pédagogique des enseignants, la mise en place de mécanismes de médiation pour la reconnaissance des collectifs d'enseignants dans les lycées, la transparence des critères de nomination, de notation, de promotion et de formation ainsi que l'arrêt des poursuites judiciaires et des représailles administratives et le rejet des mises en scène d'implication des enseignants dans les réformes du moment qu'ils en sont totalement exclus.