Le 54e MipTV s'est clôturé ce jeudi à Cannes. 10.500 participants, se sont présentés au Palais des festivals. 3800 acheteurs sont venus acquérir de nouveaux formats auprès de 1500 sociétés exposantes pour enrichir, notamment, leurs grilles 2017-2018 de nouveaux programmes. L'édition 2017 du MipTV a organisé la projection de 25 nouvelles séries. Elles ont été présentées à 10.500 participants, provenant de 100 pays différents. Comme chaque année, une présence renforcée des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, mais la nouvelle tendance vient de la Chine, de la Russie, des pays nordiques, ainsi que de la Turquie. Cette année, les séries turques et russes sont particulièrement prisées. Les documentaires ont également fait l'objet de nombreux accords de ventes ou de coproductions. Les programmes de flux sont des émissions de plateaux, des magazines, des jeux et du divertissement. Ils s'opposent aux programmes de stock que sont les fictions, les documentaires et les magazines culturels et d'information. Dans le camp des pays arabes, le Qatar, les Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, l'Egypte et le Maroc étaient présent à travers leurs stands. Cette année encore, les télévisions algériennes étaient également absentes. Les représentants de l'Entv, d'Echourouk TV, d'El Djazaïria et de Numidia News étaient de passage en tant que visiteurs. La crise pétrolière a empêché l'Entv d'acheter des productions et elle n'a pas encore pensé à vendre ses productions, contrairement au Maroc et aux pays du Golfe qui ont établi des contrats avec des pays arabes pour la grille du Ramadhan. Et pourtant chaque année des producteurs libanais, syriens et jordaniens, considérés comme de parfaits vendeurs tentent tant bien que mal de vendre des productions pour les pays maghrébins. L'interdiction de diffuser sur satellite en français a également empêché les télévisions algériennes d'acheter des programmes récents, notamment français. La culture du produit anglais sous-titré en arabe n'est pas encore installée en Algérie. Ces dernières années, certains pays européens, qui sont touchés par la crise financière ont multiplié leurs ventes; c'est le cas des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et la Turquie qui proposaient régulièrement de nouveaux projets de programmes mais cette année, les Etats-Unis reviennent en force. La majorité des fictions présentées sont noires, évoquant la corruption, des drames familiaux et politiques, des meurtres et des kidnappings d'enfants. Les dramas asiatiques (le Japon notamment) apportent toutefois une touche de fantaisie et d'humour sur fond de scènes d'action antiterroristes. A l'image des années précédentes, peu de formats aboutis ont toutefois retenu l'attention des acheteurs. La concurrence du digital et de l'Internet ont été un sérieux problème pour établir un choix. [email protected]