Abdelkader Messahel La coopération sécuritaire entre l'Algérie et les Etats-Unis est fructueuse et la 4ème session du dialogue sécuritaire entre les deux pays qui s'est tenue cette semaine à Washington la renforce de plus en plus. La quatrième session du dialogue algéro-américain sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme a été «utile» et fructueuse, a déclaré jeudi à Washington le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine, et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Le ministre qui s'exprimait à l'issue de ce dialogue qui s'est tenu à Washington a souligné que la réunion avec la partie américaine a été «utile». Dans le cadre de ce dialogue, les deux pays ont établi, il y a quelques années, des mécanismes qui continuent à fonctionner à plein temps, a rappelé le ministre. Des mécanismes menés par des hauts responsables issus des départements de la défense, des affaires étrangères, de la justice, de la sécurité intérieure et du renseignement, a-t-il ajouté. Le ministre a par ailleurs, fait savoir que «plusieurs questions importantes ont été inscrites à l'agenda» de cette réunion. L'Algérie et les Etats-Unis ont tenu jeudi à Washington leur quatrième session du dialogue sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme et cette rencontre a été l'occasion, pour les deux pays, d'évoquer nombre de questions liées notamment à la sécurité dans la région nord-africaine. Composée des représentants des différents départements ministériels concernés par la lutte antiterroriste, la délégation algérienne a été conduite par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel alors que la partie américaine a été dirigée par Justin Siberell, coordonnateur pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent au département d'Etat. Les discussions ont porté sur l'évolution de la situation sécuritaire dans la région du Maghreb et du Sahel ainsi que sur la lutte antiterroriste, l'extrémisme violent et le crime organisé transnational. Les deux parties ont également évoqué les crises et les conflits qui affectent la sous-région et le Monde arabe. Abdelkader Messahel a exposé l'approche algérienne en matière de règlement de conflit, notamment au Mali et en Libye, basée sur le dialogue inclusif, la réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme. Aussi, les échanges ont mis en relief, en substance, la convergence des positions sur plusieurs questions. Abdelkader Messahel a, en outre, fait état de la riche expérience algérienne en matière de déradicalisation et de la promotion de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. Les deux responsables ont, dans la foulée, exprimé leur volonté commune de poursuivre et de renforcer la concertation bilatérale dans le domaine de la lutte antiterroriste. Pour rappel, le trois février dernier, le sous-secrétaire d'Etat adjoint pour l'Egypte et le Maghreb, John Desrocher, s'est félicité des efforts de l'Algérie dans la stabilisation de la région et «sa contribution de qualité» dans le règlement de la crise libyenne et à la stabilisation de la région. Il est aussi à rappeler, dans ce sens, que la fiche technique en date de fin janvier 2017 du département d'Etat du nouveau gouvernement américain note que l'Algérie est un «partenaire solide concernant notamment son intense travail dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et ses efforts pour la stabilisation de la région du Maghreb et du Sahel». Mais pas seulement. Car, les Etats-Unis inscrivent leur démarche dans le cadre de sa politique dans le continent africain qui semble sur la voie d'être le prochain théâtre des confrontations entre les grandes puissances économiques et militaires. Il est a préciser également que les Etats-Unis considèrent ce Dialogue stratégique Algérie-USA dont la première réunion s'était tenue en octobre 2012 à Washington, après la 5ème session du dialogue militaire conjoint algéro-américain, comme «le fondement» sur lequel les Etats-Unis et l'Algérie ambitionnent le renforcement de leurs relations futures dans les domaines politique, économique, culturel, scientifique et sécuritaire. Ce rapprochement entre l'Algérie et les Etats-Unis se traduit donc par la convergence de vues sur des dossiers d'intérêt régional et international.