La Sonatro est mise à l'index par le sous-traitant. Le chantier de la rocade sud à Oran est à l'arrêt depuis le début de ce mois. L'erreur, selon les employés de l'entreprise chargée de sa réalisation, incombe à la société Sonatro pour laquelle sous-traite la société qui les emploie, l'entreprise Bedjaoui. Cette dernière qui avait, sur la base d'un marché passé de gré à gré, conformément aux dispositions du décret 91/434 du 9 novembre 1991, obtenu ce marché en sous-traitance, avait entamé les travaux de réalisation de ce projet qui entre dans le cadre du programme de relance et de soutien à l'économie. La cadence des travaux laissait prévoir une raison dans les délais du projet. Le chef de l'Etat, au cours de sa dernière visite à Oran en 2004, avait exigé de l'entreprise plus d'efforts. «Ce qui fut fait», affirment les travailleurs qui précisent que le travail s'est alors organisé autour de 2 brigades des deux-huit. Le ministre des Travaux publics qui avait rendu visite il y a quelques jours au projet, avait constaté la cadence des travaux et avait prêté une oreille attentive aux doléances des travailleurs qui se sont plaints de retard dans le paiement de leurs salaires. Le propriétaire de l'entreprise Bedjaoui affirme que depuis que les travaux ont débuté, il a déboursé plus de 17 milliards de sa poche en recourant à des crédits et des emprunts sans que l'entreprise Sonatro daigne honorer ses engagements. «Occupée sur d'autres chantiers, cette dernière n'a pas déboursé le moindre sou», diront des travailleurs qui affirment que la wilaya d'Oran paie régulièrement les situations à la Sonatro qui continue de faire la sourde oreille. Cette situation traîne depuis 2 ans, ce qui a conduit l'entreprise Bedjaoui au bord de la faillite. Il y a quelques jours, le wali d'Oran avait visité le chantier et constaté l'arrêt des travaux. Une mise en demeure a d'ailleurs été adressée à l'entreprise Sonatro qui, par ses retards, compromet les délais de livraison du projet dont certains tronçons sont ouverts à la circulation. Mais là où ça se complique, c'est que la Sonatro a lancé il y a quelques jours, par voie de presse, un avis d'appel d'offres pour le terrassement de la rocade sud entre le CW 83 et CW 46. Un tronçon déjà livré... Les travailleurs de l'entreprise Bedjaoui estiment que c'est là une manière de fuir ses responsabilités affichée clairement par la Sonatro, qui continue de ne pas honorer les factures du sous-traitant. Ce bric-à-brac s'est répercuté sur les délais de livraison et, à ce jour, l'entreprise Bedjaoui et ses employés continuent de frapper à toutes les portes pour toucher un argent qu'ils attendent depuis 2 ans.