la lutte entre messi et ronaldo n'est pas à sa fin Les dynamiques se sont inversées entre Barcelone et le Real Madrid: vainqueur du clasico (3-2) et nouveau leader, le Barça aborde ragaillardi la 34e journée de la Liga ce soir, tandis que son dauphin madrilène doit chasser rapidement ses doutes. Au fond du trou la semaine dernière après son élimination en Ligue des champions, le Barça a retrouvé le sourire en allant s'imposer dimanche soir sur le terrain du Real, un succès décisif dans la course au titre. Le club catalan (1er, 75 pts) a repris les commandes du classement à son éternel rival (2e, 75 pts) avec le gain de la différence de buts particulière, déterminante en cas d'égalité en Espagne. Ce coup de fouet, le Barça le doit à Lionel Messi, auteur d'un doublé spectaculaire au stade Santiago-Bernabeu, dont le but de la victoire dans le temps additionnel, son 500e sous le maillot blaugrana. «Pour nous, le fait d'avoir marqué le but du 3-2 à la 92e minute est une bénédiction au niveau du moral», a résumé l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. Désormais, pour conserver leur titre en Liga, Messi et ses partenaires doivent réussir un sans-faute et espérer un faux pas du Real qui compte un match en retard à jouer mi-mai à Vigo. «Il reste encore un long chemin, mais nous sommes repartis avec la joie d'avoir effectué un pas important», a réagi lundi dernier le quintuple Ballon d'or argentin. Et ce parcours du combattant débute dès mercredi avec la réception de la lanterne rouge Osasuna. «Les matchs de fin de saison sont toujours dangereux, surtout quand il s'agit de rencontres face aux équipes de bas du tableau» qui n'ont plus rien à perdre, a prévenu Enrique. Le Barça jouera à nouveau sans Neymar, qui doit purger un troisième et dernier match de suspension. Mais avec les deux meilleurs buteurs de la Liga, Messi (31 buts) et Luis Suarez (24 buts), le Barça peut rêver d'une large victoire au Camp Nou. Comme l'avait un jour théorisé l'ancien meneur de jeu barcelonais Xavi Hernandez, le Real et le Barça sont comme les deux plateaux d'une même balance: si l'un remonte, l'autre redescend. Et c'est ce qui arrive au club madrilène, passé de l'euphorie d'une qualification pour le dernier carré de la Ligue des champions à la douche froide d'un clasico perdu. La dernière ligne droite s'annonce particulièrement escarpée pour l'équipe de Zinédine Zidane: outre la redoutable demi-finale de C1 contre l'Atletico Madrid (2 et 10 mai), la «Maison blanche» va devoir cravacher pour décrocher son premier titre de championne d'Espagne depuis 2012. Reste à remobiliser des joueurs qui ont fini la tête dans le gazon dimanche dernier, plongés dans le doute par Messi. «Il faut se dire que c'est du passé, on ne peut plus rien faire sur ce match, et il faut se remettre en selle dès aujourd'hui à La Corogne», a souligné Zidane. Le stade Riazor du Deportivo La Corogne n'est toutefois pas très accueillant: le Barça y a perdu cette saison (2-1) et l'Atletico fait match nul (1-1). Zidane devra aussi composer avec les absences de l'attaquant Gareth Bale, qui s'est à nouveau blessé (mollet) pour son retour de blessure, et du défenseur et capitaine Sergio Ramos, exclu lors du clasico. Même si Zidane s'est voulu optimiste concernant le Gallois, la presse madrilène a elle avancé que sa saison était d'ores et déjà terminée. La bonne nouvelle pour «ZZ» est peut-être le retour attendu de Raphaël Varane, qui a repris l'entraînement collectif après une blessure à une cuisse et pourrait faire son retour en charnière centrale. Il reste seulement cinq journées et six équipes vont se battre pour le maintien en Liga, de Malaga (15e, 36 pts) à Osasuna (20e, 18 pts). Premier non-relégable, Leganes (17e, 27 pts) reçoit ainsi Las Palmas aujourd'hui pour tenter de s'éloigner de la zone rouge. D'ailleurs, la lutte entre mal-classés pourrait avoir une incidence directe sur la course au titre: d'ici la 38e et dernière journée le 21 mai, le Real Madrid va se déplacer à La Corogne, Grenade et Malaga, trois équipes contraintes de batailler jusqu'au bout pour se sauver.