Le pape François a entamé hier une visite de deux jours en Egypte, un voyage pour «l'unité» et «la fraternité», selon le pontife venu apporter son soutien à la minorité chrétienne cible d'attaques jihadistes. Placée sous haute sécurité, la visite éclair du pontife argentin, la première dans le plus peuplé des pays arabes, intervient trois semaines après deux attaques contre des églises coptes orthodoxes qui ont fait 45 morts et ont été revendiquées par le groupe Etat islamique (EI). «C'est un voyage d'unité et de fraternité. Moins de deux jours, mais très intense», a dit le pape aux journalistes dans l'avion l'emmenant au Caire. «Il y a une attente spéciale du fait que l'invitation est arrivée du président de l'Egypte, du patriarche des coptes catholiques et du grand imam d'Al-Azhar», a-t-il ajouté. Aussitôt après son arrivée, le pape François devait se rendre au palais présidentiel pour un entretien privé avec le président Abdel Fattah al-Sissi. Il doit aussi rencontrer le pape copte orthodoxe Tawadros II et le grand imam d'Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb. «Cette rencontre sera déjà un exemple et un modèle de paix parce que précisément ça sera une rencontre de dialogue», a dit le pape au sujet de son rendez-vous avec le grand imam. La visite vise en effet à réchauffer les relations entre Al-Azhar et le Vatican, qui s'étaient crispées après des propos controversés en 2006 du pape Benoît XVI semblant associer islam et violence.