Tout au long de la campagne, les candidats ont tous refusé la confrontation avec les électeurs La journée du 30 avril, dernier jour de la campagne électorale officielle pour les législatives du 4 mai, a été marquée par de nombreuses sorties, oeuvre des listes en lice pour le scrutin Celle «des citoyens libres» a choisi la place de la liberté «Saïd -Mekbel» pour un recueillement à la mémoire des journalistes et y tenir un meeting populaire au cours duquel, Hamid Ferhat a appelé à un vote massif pour éviter le retour des députés sortants, qui «ont pris en otage la wilaya et son développement». Avec un vote massif, le 4 mai «le 5 mai, il y aura une recomposition politique et les appareils politiques seront lâchés par les institutions» et «les partis seront remis entre les mains des citoyens et des militants. L'autre liste indépendante «Initiative citoyenne» a battu le rappel de ses troupes à la Maison de la culture Taos-Amrouche pour un meeting, marqué par des attaques en règle contre le FFS et le chef de daïra de Timezrith, qui, selon Brahim Benadji, n'a pas appliqué la décision de la commission de surveillance saisie pour «une action autorisée du FFS» le jour-même du meeting prévu par cette liste dans la même commune. L'intervenant a ciblé les partis politiques et leurs représentants au Parlement pour avoir «négligé la wilaya de Béjaïa», qui a accusé, conséquemment, «un retard énorme sur tous les plans». Le Front des forces socialistes a tenu un meeting devant le siège de sa section communale de Béjaïa. Chafaâ Bouaiche, tête de liste et son poursuivant Rachid Chabati ont respectivement fustigé les partis politiques adverses et les anciens militants et cadres qui ont quitté le parti. Les deux intervenants n'ont pas été tendres à propos de leurs concurrents. Le RCD a opté pour la Grande Terrasse pour s'adresser à ses militants et sympathisants, les invitant à voter massivement pour «l'Algérie de demain», estimant qu'il est temps que «l'ordre des choses change». Le FLN, le RND et d'autres listes se sont aussi manifestés, qui par des rencontres de proximité, qui par des sorties publiques dans un dernier élan marquant la fin de la campagne pour laisser place au vote. Tous les postulants ont appelé à un vote massif et chacun y va avec ses moyens. Le FLN a, après avoir, distribué ses dépliants, opté pour les t-shirt et les casquettes du parti que les militants se chargeront de distribuer sur les lieux publics. Après 21 jours de campagne, les listes en course pour occuper les 12 sièges revenant de droit à Béjaïa au niveau du Parlement, restent toujours incertaines quant à la mobilisation citoyenne le jour du vote. Les discours développés n'ont franchement pas été à la hauteur des attentes, tant ils ont versé dans le mensonge et les attaques mutuelles, virulentes et à la limite de la diffamation et de l'injure et loin de servir l'intérêt général. Tout au long de la campagne, les candidats ont tous refusé la confrontation avec les électeurs se contentant de prises de paroles, parfois devant quelques personnes, avant de quitter les lieux. La campagne électorale officielle qui s'est achevée hier a eu le mérite d'illustrer parfaitement la profondeur du fossé qui sépare les politiques des citoyens en général. De quoi donner à réfléchir sur une meilleure manière de renouer le contact avec la population à travers notamment la révision des discours afin de les orienter au mieux vers les préoccupations des citoyens.