La France représente le plus important contingent de journalistes étrangers présent à Alger pour couvrir l'élection présidentielle, le jeudi prochain. Jeudi, c'est le jour J pour la presse étrangère. A la fois redoutés et sollicités, les médias étrangers et principalement la presse française, font désormais partie du décor vivant de l'élection présidentielle. Ils sont entre 200 et 150 journalistes à couvrir chaque échéance électorale en Algérie. L'Algérie aurait reçu plus de 160 demandes d'accréditation de la part de journalistes étrangers pour la couverture de l'élection présidentielle, avait déclaré la semaine dernière, le ministre de la Communication Abdelkader Messahel. Si les médias étrangers accordent une importance particulière à l'élection, la presse française lui consacre une place importante, en raison des liens historiques, politiques et surtout économiques qui lient les deux pays. Comme d'habitude, la France a envoyé le plus important contingent de journalistes étrangers en Algérie. Ils sont environ une cinquantaine entre journalistes, photographes et techniciens, représentant quelque 30 médias entre télévision, agence, presse écrite et magazine. Certains ont déjà couvert l'élection présidentielle, d'autres arrivent pour la première fois. Ces journalistes ont surtout couvert ces dernières années les révolutions arabes. C'est le cas de Baptiste Muckensturm de Itélé, ou encore la grande reporter Patricia Alémonière, la grande reporter de TF1, ou Franck Genauzeau de France 2. Il y a également Azzedine Ahmed Chaouch de M6 et François Xavier Menage. La majorité des grandes télévisions françaises sont présentes à Alger ou possèdent un correspondant permanent en Algérie. Seule l'équipe du Petit journal de Canal+, n'a pas reçu de visa pour couvrir l'événement algérien. Mais l'équipe de Yahn Barthès, s'est débrouillée une équipe sur place qui travaillera en toute clandestinité et dans le risque pour envoyer des images qui seront commentées autrement à Paris. La majorité des médias publics français est présente et plus particulièrement celle qui appartient à Médias France, dirigé par Christine Marie Saragosse: France 24, RMC Doualiya, RF1. La presse écrite n'est pas en reste, puisque, tous les principaux quotidiens français sont présents: Le Monde, Le figaro, Le Parisien, Les échos, la voix du Nord mais aussi des magazines de renom comme Paris Match, Le Point ou encore l'Express. La majorité de ces journalistes sont hébergés à Alger et se sont installés dans deux importants hôtels de la capitale. L'opération de délivrance des cartes d'accréditation aux représentants des médias audiovisuels et de la presse écrite algériens et étrangers chargés de couvrir la présidentielle du 17 avril s'est poursuivie au niveau du Centre international de presse (CIP), auprès des services du ministre de la Communication. Au niveau B de l'hôtel El Aurassi, le CIP, (Centre international de presse a déployé tous les moyens, pour orienter les journalistes algériens et étrangers et faciliter leur travail lors de la couverture du déroulement du processus électoral. Mme Thouria Benchahida, directrice de la communication et des relations publiques au CIP, précise que plusieurs représentants de chaînes de télévision étrangères se trouvent actuellement à Alger. Les journalistes de la presse écrite ont à leur disposition plus de 80 ordinateurs reliés à l'Internet haut débit, a indiqué Mme Benchahida, ajoutant qu'un espace a été spécialement aménagé pour les journalistes de la Radio nationale. A l'occasion de la présidentielle, le centre installé actuellement au niveau de l'hôtel El Aurassi, a mis tous les moyens matériels, humains et logistiques dont il disposait à la Maison de la presse à Kouba, à la disposition des représentants de la presse afin de faciliter leur travail, et ce, jusqu'au 18 avril. Le CIP a également été doté d'appareils de téléphones-fax, de téléphones fixes et mobiles, d'Internet, et pour la première fois d'un studio virtuel et d'un autre fixe pour la diffusion d'émissions en direct et en différé. Les chaînes de télévision peuvent également «réserver des créneaux pour la diffusion de leurs programmes en direct et en différé». Quatre caméras mobiles sont également mises à la disposition des journalistes pour l'enregistrement d'émissions. Si tous les moyens techniques sont offerts à Alger, les journalistes étrangers qui n'ont pas totalement quartier libre, attendent de pied ferme le 17 avril pour «envahir» le terrain et faire leur reportage en profondeur sur le terrain.