«Nous ne voulons pas tomber dans la même situation que les limonaderies». Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a rassuré hier, les exploitants d'eaux minérales nationaux de ne retirer aucun agrément affirmant que neuf autres autorisations ont été dernièrement accordées pour l'exploitation d'eaux de source. Cependant, le ministre a souligné qu'un rappel à l'ordre sera lancé à tous ces opérateurs dès l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation pour mettre fin au système d'anarchie qui règne dans ce marché. «La nouvelle loi des eaux permettra la classification des eaux en eaux minérales, eaux de source et eaux de table.» Depuis deux mois, une commission a été mise en oeuvre pour établir une classification de toutes les eaux qui sont actuellement commercialisées sur le marché national. «La commission nous a remis 11 dossiers puis neuf autres de marques qu'elle a qualifiées de véritables eaux minérales», a indiqué M.Sellal. Depuis l'ouverture au privé du marché d'exploitation de l'eau, une prolifération de marques s'est instaurée en Algérie au point de désorienter complètement le consommateur. Une totale absence de contrôle et d'étiquetage ont conduit à une anarchie d'un marché en plein essor. «Nous ne voulons pas tomber dans la même situation que les limonaderies. Actuellement il existe beaucoup d'exploitants d'eaux minérales et d'eaux de source sans qu'il y ait de classification», a déclaré Abdelmalek Sellal en marge de sa visite des stands du premier Salon international des ressources en eau, des boissons et dérivés «Sireb» placé sous le slogan «L'eau source de vie». La rencontre a été organisée, depuis hier jusqu'au 10 mai prochain, par KGN Multimédia à l'Office national de Riadh El Feth (Alger). La manifestation enregistre la participation de huit pays étrangers regroupant plus de 70 exposants. Ce forum international permettra d'exploiter les opportunités d'investissement dans les secteurs de l'eau et des boissons. Rappelons que le secteur des ressources en eau a été placé comme stratégique dans le cadre du plan de soutien à la relance économique en ce sens qu'il a été doté d'une enveloppe financière de quelque 600 milliards de dinars.