A partir du 31 mars, la justice interviendra afin de mettre sous scellés la production non autorisée à être commercialisée. Les exploitants des eaux minérales et des eaux de sources bénéficient d'un ultime délai accordé par le ministre des Ressources en eau. A partir du 31 mars la justice interviendra afin de mettre sous scellés la production non autorisée à être commercialisée. Les «recalés» devront aussi connaître le verdict final de la commission permanente des eaux minérales et eaux de sources. Ainsi, on pensait que la diffusion, par le ministère des Ressources en eau, de la liste des eaux minérales devait remettre de l'ordre dans la maison. En fin de compte, les exploitants «recalés», d'autres marques ne figurant même pas sur la liste, sinon qualifiées d'eaux de table, continuent de tromper le consommateur. Pourtant la loi est claire; les exploitants des établissements sont obligatoirement tenus de mentionner sur l'étiquetage de chaque bouteille la composition physico-chimique, conformément aux résultats des analyses effectuées par les laboratoires désignés (CNT, Anrh, IPA). Ce n'est pas tout, les exploitants doivent, également, mentionner sur l'étiquetage, le numéro et la date de l'octroi de la concession d'exploitation. Il est aussi exigé de porter à la connaissance du public la classification, eau minérale naturelle ou eau de source, portée dans l'arrêté de concession délivré par le ministère des Ressources en eau. A ce jour, aucune de ces mesures n'est respectée. Des marques continuent d'exister sur le marché à contre-courant de la réglementation. Certaines ne sont même pas autorisées et ne figurent sur aucune des listes rendues publiques par le département de Abdelmalek Sellal. Interrogé sur cette affaire, le ministre, en déplacement hier à Djelfa, explique que la loi va peser de tout son poids afin de traquer les arnaqueurs et, par ricochet, protéger le consommateur. «Nous avons décidé d'accorder une ultime recharge, mais au-delà de cette échéance, aucune tolérance ne sera décrétée», a-t-il dit. Pour rappel, seuls treize producteurs sur les dizaines qui existent sur le marché national ont le droit de qualifier leur eau de minérale naturelle pour avoir répondu à toutes les conditions nécessaires confirmant les vertus thérapeutiques de leur eau. 10 autres producteurs ne seront que des producteurs d'eau de table et/ou de source qui n'a rien de thérapeutique, mais une simple eau potable naturelle. Le ministre, invité à s'expliquer davantage sur la question, a laissé entendre que «nous avons pensé ne pas exiger des producteurs de jeter leurs stocks. Nous avons sollicité le ministère du Commerce pour accorder à tous les producteurs un délai jusqu'au 31 mars, il n'est pas donc facile d'appliquer la réglementation aussi tôt», a estimé le ministre. Le comble, 11 autres exploitants qui bénéficient d'une rallonge de trois mois pour compléter leurs dossiers, soit jusqu'au 31 mars, et achever les analyses bactériologiques et environnementales, continuent de commercialiser leurs eaux. A ce propos, Abdelmalek Sellal, déterminé à gommer du marché les exploitants arnaqueurs, annonça, une fois de plus que «après ce dernier délai, la justice va intervenir et des décisions de fermeture seront tout simplement appliquées». En un mot, le consommateur exige une protection réglementaire et seul l'Etat est habilité à en assumer la charge. Par ailleurs, le ministre a annoncé que le plan antisécheresse sera réévalué à la fin du mois en cours.