Les exploitants des eaux minérales et d'eau de source seront enfin connus avant le 15 janvier 2007. En visite d'inspection hier dans la wilaya de Mascara, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, interrogé à ce sujet, a précisé que les listes de ces producteurs seront publiées dans un placard publicitaire, qui sera diffusé dans la presse nationale d'ici le 15 janvier 2007. Le ministre, qui n'a toutefois pas divulgué les noms de ces exploitants, a révélé que la Commission interministérielle chargée de l'assainissement du secteur des eaux minérales, qui a terminé son travail, a sélectionné 8 producteurs d'eau minérale et une dizaine d'exploitants d'eau de source. Abdelmalek Sellal a accordé une rallonge de trois mois à une dizaine d'autres producteurs pour l'agrément de leur dossier et par ricochet la spécification de leurs eaux, soit une eau de table, soit une eau minérale. Au-delà de ce délai, les exploitants n'ayant pas cet agrément seront soumis à des poursuites judiciaires, lesquelles seront engagées à l'encontre des arnaqueurs. Les exploitants avaient été destinataires d'une note ministérielle, il y a six mois, pour la spécification de leurs eaux. Il s'agissait de définir la nature de chaque eau, soit eau minérale, soit eau de source. Une eau minérale devrait répondre à des normes spécifiques, contenir surtout des vertus thérapeutiques. Le décret exécutif relatif à l'exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et eaux de source du 15 juillet 2004 avait souligné que « l'eau minérale naturelle est une eau microbiologiquement saine provenant d'une nappe ou d'un gisement souterrain, exploitée à partir d'une ou plusieurs émergences naturelles ou forées, à proximité desquelles elle est conditionnée ». Elle se distingue, note-t-on, des autres eaux destinées à la consommation humaine par sa nature caractérisée par sa pureté et sa teneur spécifique en sels minéraux, oligo-éléments ou autres constituants. L'eau est définie comme étant « une eau d'origine exclusivement souterraine, apte à la consommation humaine microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution ». Cela étant dit, le ministre a, par ailleurs, réaffirmé le maintien du dispositif de restriction sur la distribution de l'eau. « Nous maintenons les petites restrictions jusqu'à la fin du mois de février, période à laquelle on verra si les apports sont conséquents ou non », a-t-il dit. Une levée de ces restrictions sera toutefois effectuée durant les trois jours de l'Aïd. Le ministère joue encore la carte de prudence par rapport à la distribution de l'eau. « La situation nationale ne s'est pas améliorée, elle est moins difficile qu'avant », reconnaît M. Sellal qui recommande à ce qu'on soit plus vigilant en termes de mobilisation des eaux. Cela dit, en dépit d'une légère amélioration du taux de remplissage des 57 barrages qui est de 41%, la politique de « prudence » reste encore de vigueur. Pour revenir à la visite effectuée hier dans la wilaya de Mascara, le ministre a pensé à d'autres options pour un désenvasement permanent du barrage de Fergoug. Il s'agit de la réalisation d'une drague permanente et d'un bassin de ralentissement des boues. Il est question de tirer un volume de l'ordre de 6 millions de mètres cubes de boue tandis que les capacités de cette structure ne sont qu'à 17 millions de mètres cubes. Mascara. De notre envoyé spécial