L'économie algérienne se porte bien «Nous regardons la mise en oeuvre de cet ambitieux programme avec beaucoup d'attention car beaucoup de pays...peuvent tirer profit de cette expérience», a déclaré Merza Hassan, porte-parole d'une délégation de la BM qui séjourne dans notre pays. Si l'Algérie est devenue une référence en matière de lutte antiterroriste, elle a de fortes chances de parvenir au même statut dans le domaine économique. Les mesures prises et la stratégie adoptée pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole qui a laminé ses revenus en devises sont saluées. Tandis que le nouveau modèle de croissance économique qu'elle compte mettre en oeuvre suscite tout simplement l'admiration. Et il n'est pas exclu qu'il fasse des émules. Ce n'est ni un slogan populiste ni un élan de nationalisme mal placé ou de la simple démagogie. C'est une appréciation de la Banque mondiale! Une institution financière internationale dont la culture ne consiste pas à distribuer des bons points à l'emporte-pièce. La rigueur de ses jugements est attestée. C'est de l'appellation contrôlée! Une de ses délégations séjourne dans notre pays actuellement. Et c'est du lourd! Elle est constituée de pas moins de 10 membres de son conseil d'administration qui représente 100 pays sur les 189 pays qui le compose. Quelle est son objectif? «Notre visite en Algérie vise à connaître de près le pays et voir dans quelle mesure la Banque mondiale peut-elle y apporter son soutien», a déclaré aux journalistes le porte-parole de la délégation de la BM, Merza Hassan, après avoir rencontré le ministre des Finances Hadji Baba Ammi. Il «nous a présenté plusieurs programmes dont le programme (de croissance économique) à l'horizon 2020-2035. C'est un programme ambitieux auquel nous voulons apporter notre soutien dans le cadre du partenariat stratégique qui relie l'Algérie et la Banque», a jugé le responsable de la Banque mondiale. L'Algérie qui ambitionne de s'affranchir des hydrocarbures qui représentent l'essentiel de ses exportations a opté pour la diversification de son économie à travers un programme dont les grandes lignes ont été esquissées par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de la 19ème tripartite (gouvernement, patronat, Ugta) qui s'est tenue au mois de juin 2016 à Alger. L'institution de Bretton Woods y a manifesté son intérêt. «Nous regardons la mise en oeuvre de cet ambitieux programme avec beaucoup d'attention car beaucoup de pays, que nous représentons, peuvent tirer profit de cette expérience. Je pense, qu'avec les compétences disponibles au niveau du gouvernement (algérien), ce programme pourra être mis en oeuvre en dépit des défis existants», a affirmé Merza Hassan. Des rencontres sont prévues avec les responsables algériens. «Nous sommes à Alger pour rencontrer des autorités, comprendre les défis et le programme du développement du pays et voir l'intervention de la BM sur le terrain...», a souligné sa collègue Marie-Françoise Nelly, directrice exécutif à la BM. La délégation de la BM a été informée lors de l'audience sur «le programme du gouvernement en matière de diversification économique, sur le nouveau modèle de croissance économique ainsi que sur la vision du gouvernement pour la mise en oeuvre de ce programme à l'horizon 2035» a fait savoir, de son côté, le grand argentier du pays. Il faut rappeler que ce n'est pas la première fois qu'une institution financière internationale souligne les audacieuses décisions prises par l'Algérie pour faire face à la crise pétrolière. Le Fonds monétaire international qui a appelé les pays exportateurs de pétrole à plus de rigueur budgétaire avait mis en exergue les «ambitieuses mesures d'assainissement budgétaire» appliquées par l'Algérie et les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a-t-il écrit dans une étude intitulée «Apprendre à vivre avec du pétrole à bas prix», rendue publique le 8 juin 2016. La Banque mondiale vient confirmer que c'est la voie à suivre...