Le manque d'aires de jeux, l'inexistence de matériel pédagogique et l'insuffisance de l'encadrement humain sont autant d'obstacles pour les jeunes talents. Pourtant, l'éducation physique et sportive (EPS) constitue bel et bien un fondement essentiel au développement national en la matière et c'est pour cela qu'elle est intégrée aux programmes scolaires (voir ordonnance 95/09 du 25 février 1995). Hélas et malgré une série de directives pour l'encouragement et la promotion de la pratique sportive au sein des établissements de l'éducation, des contraintes «matérielles et objectives» font que cette discipline est de nos jours de moindre importance par rapport aux autres modules enseignés aux élèves. Hormis quelques écoles du chef-lieu de wilaya et d'autres implantées dans les plus importants centres urbains de la vallée de la Soummam, la quasi-totalité des enfants scolarisés sont privés de «récréation sportive» pour défaut de moyens et absence de planning. A tout cela, s'ajoutent les carences méthodiques relevées en l'absence d'un enseignement spécialisé, tel le volume horaire de 45 minutes consacré à cette séance. Ainsi, seule la réalisation des espaces de proximité dotés en moyens pédagogiques nécessaires et la sensibilisation des responsables du secteur de l'éducation et des parents d'élèves sur l'importance de l'EPS pourraient faire du sport scolaire une pépinière à l'élite nationale et surtout, développer sur des bases saines la psychologie de l'écolier et stopper la violence et le suicide qui ont, à ce niveau, fait de nombreuses victimes.