Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In ira le mois prochain aux Etats-Unis pour un sommet avec son homologue américain Donald Trump dans un contexte de tensions dues aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord, a annoncé hier à Séoul son porte-parole. Ce sommet se tiendra fin juin à Washington, a déclaré Yoon Young-Chan, ajoutant que la date précise et le menu des discussions seraient décidés ultérieurement. M. Moon, ancien avocat des droits de l'Homme qui penche plutôt à gauche, est favorable à une forme de dialogue avec le Nord dans le but de désamorcer les tensions. Le gouvernement de M. Trump a déclaré que l'option militaire était sur la table. «Nous allons préparer ce sommet comme une occasion de cimenter des liens personnels et l'amitié entre les deux dirigeants», a déclaré le porte-parole. La Corée du Nord a dit lundi avoir «réussi» un tir dimanche d'un missile dotée d'une portée inédite. Depuis début 2016, Pyongyang a mené deux essais nucléaires et de multiples tirs de missile. Pyongyang et Washington ont échangé des déclarations hostiles ces derniers temps mais M. Trump a récemment tenu des propos davantage apaisants, déclarant par exemple qu'il serait «honoré» de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Après le tir de dimanche, la Maison-Blanche a cependant déclaré que Pyongyang était «une menace flagrante depuis bien trop longtemps», appelant pour un durcissement des sanctions à son encontre. M. Moon s'est dit disposé à se rendre en Corée du Nord si les conditions étaient «réunies», ce qui ne l'a pas empêché de condamner le dernier tir comme une «provocation irresponsable».