L'Office européen des polices Europol a assuré hier qu'il était «trop tôt» pour spéculer sur les auteurs de la cyberattaque mondiale après la découverte d'un lien potentiel avec la Corée du Nord par des chercheurs en sécurité informatique. «Nous sommes ouverts pour enquêter dans toutes les directions mais nous ne spéculons pas et nous ne pouvons pas confirmer cela», a indiqué à Jan Op Gen Oorth, porte-parole d'Europol. «Il est trop tôt pour dire quoi que ce soit». Neel Nehta, informaticien chez Google, a mis en ligne des codes informatiques montrant certaines similarités entre le virus «WannaCry», qui a touché des dizaines de milliers d'entreprises et d'administrations dans 150 pays et une autre série de piratages attribués à la Corée du Nord. Des experts ont rapidement conclu que ces indices, même s'ils ne sont pas complètement concluants, prouvent que la Corée du Nord est derrière cette attaque informatique jugée sans précédent par Europol. «Cela pourrait venir de n'importe où, de n'importe quel pays», a précisé Jan Op Gen Oorth. «L'investigation est en cours». L'Office européen des polices a, par ailleurs, fait le point sur le nombre d'ordinateurs affectés dans le monde: le nombre d'adresses IP affectées était de près de 165 000 hier matin, ce qui représente une baisse de 38% par rapport aux 226 800 adresses touchées dimanche. Cette attaque informatique non revendiquée a été lancée via un logiciel malveillant surnommé «WannaCry», qui verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent, en l'occurrence 300 dollars (275 euros), pour en recouvrer l'usage.