Le mois de ramadhan sera caractérisé par des comportements du point de vue commercial, qui oscilleront entre la rigueur qui sera affichée par certains commerçants des viandes rouges et le non-respect de certains quant à l'instruction du ministère du commerce. Les directives du ministère du Commerce ne semblent pas être respectées par les commerçants qui activent dans le commerce des viandes rouges. Ces derniers n'ont pas tous observé le respect de l'instruction qui les obligent à afficher les prix et l'origine des viandes fraîches importées.Cette démarche qui consiste à protéger le consommateur algérien de l'usage ou le recours à une viande qui n'obéit pas aux normes, n'a pas été du bon goût des bouchers et le ministère du Commerce a astreint les bouchers, depuis une quinzaine de jours, à l'affichage des prix et de l'origine des viandes ainsi qu'à la séparation des viandes fraîches locales de celles importées. Pour s'en défendre, un boucher exerçant au centre-ville de Rouïba lance: «Notre clientèle nous connaît depuis des années. On est spécialisé dans la commercialisation des viandes en provenance du Brésil. Je ne vois donc pas la nécessité d'en afficher l'origine. Ce sont des détails qui ne servent à rien. Ma seule obligation est de respecter les conditions d'hygiène et de préservation de la viande importée. C'est l'essentiel», a-t-il annoncé. Dans le même sillage, d'autres considèrent que l'affichage de l'origine pourrait leur porter préjudice du fait que la clientèle pourrait opter pour les viandes importées du Soudan du fait qu'il soit un pays musulman, même si les viandes importées de pays non musulmans y sont abattues, expliquent-ils, selon le rite islmique à la demande de la partie algérienne. Il est constaté, par ailleurs, que de rares bouchers ayant pris en considération l'instruction ministérielle l'ont, cependant, appliquée partiellement en ayant séparé les viandes fraîches importées de celles locales, mais sans en indiquer le pays d'origine. Une autre boucherie procède à une projection vidéo au sein du magasin où les clients peuvent voir les procédures d'abattage et les techniques d'emballage dans les pays fournisseurs (Brésil, Inde...). Par ailleurs, l'affichage des prix n'est également pas toujours au rendez-vous et des clients s'en plaignent: «il faut que les bouchers affichent le prix de chaque qualité de viande exposée. L'affichage est bénéfique aux deux parties. Cela épargne en même temps au client de demander le prix et au boucher de ressasser les prix à chaque fois que le client le lui demande». Afin de se justifier, des bouchers prétendent que les prix sont variables du jour au lendemain. De ce fait, il serait, fastidieux, selon eux, de changer l'affichage presque quotidiennement. Mais pour les consommateurs, seul un contrôle adéquat et rigoureux des services habilités peut freiner ces pratiques malveillantes. Par contre, il est constaté que les rayons boucherie de l'ensemble des grands commerces, à savoir les centres commerciaux et les grands supermarchés, appliquent scrupuleusement les nouvelles règles, en mentionnent les pays d'origine et les prix de toutes sortes de variétés des viandes mises en vente y compris les certificats délivrés par les services du ministère de l'Agriculture. Il faut savoir que, la commission interministérielle chargée de la délivrance de licences d'importation avait attribué récemment 19 licences pour l'importation de 20.000 tonnes de viandes rouges fraîches pour une première étape, dont 50% en provenance d'Espagne, tandis que le reste est fourni par la France, l'Italie, le Brésil et la Nouvelle-Zélande.Le mois de Ramadhan sera caractérisé par des comportements du point de vue commercial, qui oscilleront entre la rigueur qui sera affichée par certains commerçants des viandes rouges et le non-respect de certains quant à l'instruction du ministère du Commerce.