L'actuelle Assemblée va suspendre ses travaux dans un mois comme le stipule la Constitution Le hasard a fait que les nouveaux locataires de l'hémicycle Zighoud Youcef continuent d'apprécier leur victoire au scrutin du 4 mai dernier loin de toute tracasserie et avec une bonne rémunération. Ils sont rentrés déjà chez eux. Les 462 députés entament le nouveau mandat avec une pause. Après l'installation officielle de la huitième législature, les élus du peuple ont regagné leur localité en attendant un SMS de l'administration parlementaire. Du jamais-vu dans les annales politiques. Le hasard a fait que les nouveaux locataires de l'hémicycle Zighoud-Youcef continuent d'apprécier leur victoire au scrutin du 4 mai dernier loin de toute tracasserie et avec une bonne rémunération. Pourquoi? La session parlementaire arrive à son terme. Fraîchement installée, l'actuelle assemblée va suspendre ses travaux dans un mois comme le stipule la Constitution. La clôture de la session parlementaire est prévue en début juillet prochain. Ainsi, le Parlement ne reprendra ses travaux qu'en début septembre prochain pour une nouvelle session qui s'étalera sur dix mois. En attendant la clôture, la nouvelle assemblée va-t-elle travailler durant ce mois sacré du Ramadhan? Rien n'est confirmé pour le moment. Les députés, en particulier, les nouveaux restent dans le flou. La plupart qui ont assisté à la cérémonie d'installation de la huitième législation sont repartis sans aucune feuille de route ni la moindre idée sur les activités de l'APN. Ce qui est certain pour le moment, est que la nouvelle assemblée va s'atteler à l'installation des structures organiques et l'élection de son bureau. «Après l'installation de la nouvelle assemblée, il sera question de mettre en place les structures, à commencer d'abord par l'élection des coéquipiers de M.Bouhadja et l'installation des commissions pour la répartition des tâches», a affirmé Mouad Bouchareb, un député du FLN qui est pressenti pour présider le groupe parlementaire du FLN à l'APN. Contacté par nos soins, cet élu de Batna assure qu'après cette première étape, la chambre basse va élaborer son agenda en fonction du gouvernement. Pour lui, l'APN poursuivra ses travaux même durant le mois sacré du Ramadhan. «Le programme de l'APN dépendra de celui du gouvernement», a-t-il réitéré en précisant que si le gouvernement compte présenter son plan d'action devant le Parlement, l'examen se fera durant ce mois sacré. «Certes, il est difficile de faire venir les députés durant le mois sacré du Ramadhan surtout que les indemnités de location n'ont pas encore été versées, mais on peut examiner le projet en deux ou trois jours», a-t-il reconnu. Vu qu'elle est au service du gouvernement, l'APN peut à tout moment expédier le plan d'action du gouvernement. Lakhdar Benkhelaf, député du Front de la justice et du développement (FJD) évoque carrément la thèse du congé forcé. «Nous n'avons jamais vu une assemblée qui entame son mandat par un congé», a-t-il affirmé dans un entretien par téléphone. Benkhelaf explique que l'activité parlementaire sera purement organique. «Logiquement, le président de l'APN va engager des consultations avec les représentants des groupes parlementaires des partis pour s'entendre sur la représentativité au sein des structures et le travail sera validé par une séance de vote qui interviendra probablement dans dix jours», a-t-il précisé. Notre interlocuteur a indiqué que durant cette session, l'examen du Plan d'action du gouvernement sera le seul chantier inscrit au menu. «Le gouvernement devra présenter son plan de travail au Parlement 45 jours après sa nomination», a fait savoir Benkhelaf. Ce dernier n'a pas omis de rappeler que le gouvernement n'a jamais daigné présenter son Plan d'action, comme le stipule la Constitution. Notre interlocuteur soutient que le vrai travail va commencer réellement en septembre avec au menu la loi de finances 2018, la loi sur le règlement budgétaire et les différents projets de loi. Il y a lieu de relever que cette législature ne sera pas épargnée par les débats houleux. Des dossiers chauds qui font l'objet de bras de fer entre le front social et le gouvernement font craindre le pire à l'image de la loi sur la santé, le Code du travail, la loi sur les associations et les partis. S'ajoute à cela la conjoncture économique difficile que traverse le pays.