Ce sont des ministres qui ont évolué en étroite relation avec les préoccupations directes des citoyens Le nouveau gouvernement de Tebboune est caractérisé par un élément qui s'exprime d'emblée comme une forme d'approche pragmatique de par le choix porté sur des ministres qui ont fait leurs preuves sur le terrain. Ce sont des ministres qui ont évolué en étroite relation avec les préoccupations directes des citoyens, c'est-à-dire qu'ils ont occupé des postes en rapport avec les collectivités locales. Il y a des ministres qui étaient walis, et avant d'assumer cette haute responsabilité, ils ont assuré les fonctions de chef de daïra et de secrétaire général dans plusieurs wilayas. C'est le cas de Ahmed Saci, nommé ministre du Commerce, il a occupé le poste de wali à Adrar puis Tlemcen. Il a également occupé plusieurs fonctions dans différentes daïras et wilayas du pays, il est l'exemple de cette trempe de ministres venus d'en bas et après, ont connu une montée des plus méritées grâce à leur opiniâtreté en évoluant graduellement au sein de l'administration publique. Durant le dernier mouvement opéré le 24 octobre 2013 par le président de la République dans le corps des walis, Saci a été nommé wali de Tlemcen. En 2010, il a été nommé wali d'Adrar. Le nouveau ministre du Commerce a été secrétaire général de la wilaya de Sétif, chef de daïra à Beni Abbès puis à Taghit (Béchar), avant d'être nommé chef de daïra à El Hassasena (Saïda). Il a également été secrétaire général de la wilaya de Tindouf puis de la wilaya de Saïda. Agé de 61 ans et père de quatre enfants, Saci est diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Donc, c'est un choix qui exprime un parcours de terrain riche en expérience dans le travail de proximité et des collectivités locales. Ce nouveau gouvernement se consolide par un sang nouveau, beaucoup de compétences qui évoluaient et elles évoluent dans les institutions de l'Etat, sont devenues ministrables grâce à leur dévouement et leur sens de commis de l'Etat. C'est l'exemple de Abdelghani Zaâlane, nommé ministre des Travaux publics et des Transports qui est né le 26 décembre 1964 à Souk Ahras. Il est diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA, promotion 1987) et est également titulaire d'un magistère en administration et développement. Le nouveau ministre des Travaux publics et des Transports a entamé sa carrière en 1990 comme cadre supérieur dans les collectivités locales jusqu'à 1999. Il a exercé par la suite comme secrétaire général de la wilaya de Tébessa (1999 à 2004) et de la wilaya de Batna (2004 à 2006). Zaâlane a exercé comme wali, successivement, d'Oum El Bouaghi (2006-2010), de Béchar (2010-2013) et d'Oran depuis 2013 jusqu'à sa nomination comme ministre des Travaux publics et des Transports. Encore une fois, l'action de proximité et le travail direct avec les masses, a permis aux responsables d'aiguiser leurs carrières respectives et de donner à leur expérience une sorte de valeur ajoutée qui sera canalisée dans une dynamique institutionnelle d'Etat en apportant ainsi leur contribution à la République. Le poste ministériel en rapport avec les finances est revenu de droit pour une fois à un fiscaliste Abderrahmane Raouïa, nommé ministre des Finances. Il est diplômé en sciences juridiques de l'université d'Alger et également titulaire d'un diplôme de l'Ecole nationale des impôts de Clermont-Ferrand (France), ce diplôme est un signe de maîtrise de la chose fiscale Raouïa a entamé sa carrière au ministère des Finances successivement comme administrateur à la direction des études et de la législation fiscale, chef de bureau des Conventions fiscales internationales, et sous-directeur des conventions fiscales internationales et directeur de la législation fiscale. C'est dire que le CV de ce ministre est en étroite relation avec le créneau dont il est chargé de le gérer en sa qualité de ministre. Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune semble axer son objectif sur une démarche gouvernementale relevant de la praxis et du concret. Ce qui explique le choix des profils des nouveaux ministres. C'est un choix qui est fondé aussi sur la confiance, comme c'est le cas pour Youcef Chorfa, nommé ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, il occupait depuis 2015 le poste de wali de Annaba. Ce nouveau ministre est considéré comme l'homme de confiance de Tebboune, et de ce fait, ce n'est pas par hasard que le poste de l'habitat lui est revenu de droit. C'est un poste sensible vu l'importance qu'il revêt, et d'autant plus que Abdelmadjid Tebboune a fait ses preuves en sa qualité de ministre dans ce secteur névralgique qui lui a valu sa promotion au rang de Premier ministre. La plupart des nouveaux ministres (12 en tout) se sont vu octroyer des postes de ministres alors qu'ils sont le produit des partis respectifs participant dans le nouveau gouvernement, comme c'est le cas de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati du TAJ et celui du Tourisme et de l'Artisanat, Messaoud Benagoun appartenant au MPA, d'autres ont été hissés au poste de ministre, indépendamment de leurs affinités politiques, c'est surtout par rapport à leur personnalité dans le secteur auquel ils appartiennent comme c'est le cas du professeur Mokhtar Hesbellaoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.Tout compte fait, le gouvernement Tebboune, sera le gouvernement de l'action et de l'obligation de résultats, sachant que le temps qui lui reste par rapport à l'échéance présidentielle est de deux ans, ce qui veut dire, que le temps presse et la situation économique et sociale du pays est en train de prendre une tournure délicate et très difficile. Le nouveau staff ministériel est appelé à relever le défi et réussir le challenge du développement économique en dehors de la rente pétrolière.