Des observateurs craignent d'ores et déjà de nouvelles hausses des prix de certains produits Elaboration de la loi de finances 2018, organisation des élections locales, préparation de la rentrée sociale, etc. Le nouveau gouvernement nommé ce jeudi, devra relever de sacrés défis. Dans une conjoncture économique très difficile, l'équipe de Abdelmadjid Tebboune doit assumer une gestion particulièrement impopulaire face à la crise du contre-choc pétrolier. A l'aune d'une crise économique aiguë, il devra préparer les élections locales, prévues en octobre prochain, élaborer la loi de finances 2018 et gérer notamment une rentrée sociale qui risque d'être explosive. Le nouveau gouvernement n'a pas de temps à perdre, car aux chantiers décisifs qui l' attendent, s'ajoutent d'autres à l'image de l'épineux problème de la mercuriale, particulièrement durant le mois de Ramadhan. L'Exécutif devra s'attaquer à l'épineuse question de la loi de finances 2018, qui reflétera réellement la politique d'austérité gouvernementale. Il faut s'attendre à de nouvelles taxes dans la LF 2018. Lors de la loi de finances 2017, le budget d'équipement a baissé de près de 28%. Ce qui a impacté les investissements de l'Etat. Des observateurs craignent d'ores et déjà de nouvelles hausses de prix de certains produits et prestations, d'autant plus que le nouveau modèle économique table sur l'augmentation progressive de la fiscalité ordinaire(11% par an) et l'élargissement de l'assiette fiscale. D'autre part, la question qui se pose: le nouveau gouvernement pourra-t-il juguler les pratiques spéculatives récurrentes qui érodent le pouvoir d'achat des ménages chaque Ramadhan? Il s'agit aussi de maintenir l'approvisionnement permanent des marchés en produits de large consommation et à forte demande en cette période et garder les prix à des niveaux raisonnables alors que les poussées inflationnistes ne cessent de se faire sentir. Les mesures de la loi de finances de 2017 ont déjà contribué à la hausse des prix avec l'augmentation des taxes et autre TVA sur plusieurs produits, ainsi que sur les carburants. Le gouvernement est appelé aussi à gérer plusieurs urgences héritées de l'ère Abdelmalek Sellal, dont notamment la montée de la grogne sociale. Plusieurs secteurs et catégories sociaux sont récemment montés au créneau et des grèves sont annoncées et d'autres entamées un peu partout. Le Premier ministre est donc attendu au tournant par les syndicats et devra rapidement envoyer un signal fort de volonté de dialogue pour apaiser les tensions. Sur un autre plan, le gouvernement Tebboune héritera de la préparation et l'organisation des élections locales, qui détermineront, après les législatives, l'échéance de présidentielle de 2019. Par ailleurs, il faut dire que le refus du MSP de retourner dans le giron du pouvoir, aura son effet sur l'action du gouvernement. Dans l'immédiat, les prochains jours devraient être particulièrement chargés pour l'Exécutif qui doit s'atteler aux priorités tracées pour tout gouvernement fraîchement mis en place. La première des priorités sera la présentation de son Plan d'action devant l'APN à l'ouverture de la session parlementaire en septembre prochain, et-ce, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du président de la République.