L'actuel entraîneur du Real Madrid, Zinedine Zidane, aux origines algériennes, est parvenu à atteindre très vite les sommets du football mondial, en marquant son époque d'abord sur les terrains, ensuite sur le banc de touche lors de ces deux dernières années. De toute époque, les légendes vivantes ont toujours existé encore plus quand elles traversent le temps par leurs exploits et gloires. C'est le cas aussi en football où des noms comme Maradona, Pelé et Cruyff ont marqué leurs époques. Cependant, le plus dur dans la vie de ces légendes du football est de marquer l'histoire en tant que joueur puis entraîneur, une chose qui ne semble pas si simple et rare sont les personnages qui ont réussi à le faire. L'actuel entraîneur du Real Madrid, Zinedine Zidane, aux origines algériennes, est parvenu à atteindre très vite les sommets du football mondial, en marquant son époque d'abord sur les terrains, ensuite sur le banc de touche lors de ces deux dernières années. «Zizou» a d'abord inscrit son nom en lettres d'or en offrant une Coupe du monde en 1998 et la coupe d'Europe en 2000 à la France avant de s'offrir une série de titres avec le Real Madrid, dont la prestigieuse Ligue des champions, avec un but d'extra-terrestre en finale en 2002. Passé sur le banc de touche, Zinédine a réussi là où plusieurs entraîneurs de renommée mondiale ont échoué, à savoir réussir la transition et surtout rafler des titres. Zidane est enfin entré définitivement dans l'Histoire comme entraîneur du Real Madrid après avoir remporté avant-hier à Cardiff sa 2e Ligue des champions de l'UEFA de suite, la 12e des Merengues, en plus du titre de la Liga. Personne depuis le stratège de l'AC Milan, Arrigo Sacchi, n'avait conservé ce titre de la C1 (1989 et 1990). Sacchi avait 44 ans au moment de ce doublé. Zizou a... 44 ans. «ZZ» est classé dans les meilleurs de tous les temps. Sa vie est un film. Mais quel scénariste aurait osé écrire une histoire pareille? «Si vous m'aviez dit que je vivrais ça quand j'étais gamin, je ne vous aurais pas cru», a-t-il confessé à la presse la veille de cette finale de Ligue des champions à Cardiff. En janvier 2016, il a été propulsé sur le banc du Real, pour sa première expérience de coach d'une équipe professionnelle, après avoir entraîné la réserve. Moins de cinq mois après, il devenait le premier Français à gagner la Ligue des champions comme joueur, puis comme entraîneur. Et un an plus tard, il gagne la Liga et conserve la C1. Qui, dans cette cité de Marseille, Castellane, occupée à l'origine par dockers et rapatriés d'Algérie arrivés dans les années 1960, aurait pu deviner chez ce garçon d'une famille de cinq enfants, aux parents originaires de la Kabylie, un homme qui laisserait une telle empreinte? Connu pour sa modestie et son humilité, il ne semble pas pour autant impressionné ni pressé de franchir d'autres épreuves: «Si je suis le plus grand coach du monde? Non je ne le suis pas. Si je vais rester? Bien sûr que oui, mais d'abord, nous allons savourer», a-t-il confié en conférence de presse. De quoi promettre de belles perspectives pour une star aux origines kabyles et dont tout le peuple algérien est fier. «On ne pouvait rêver de mieux» «Je me sens très heureux. On ne pouvait rêver de quelque chose de mieux. L'année a été spectaculaire avec ce titre remporté lors de la dernière journée de championnat. Nous avons joué contre une grande équipe et c'était du 50-50. En seconde période, nous avons pressé haut, nous avons gagné le match physiquement. Nous avons montré de la détermination. (...) La clé du succès, c'est que chaque joueur s'est senti utile et en plus, les joueurs s'entendent bien. Les connections entre les joueurs sont fantastiques.(...) Je ne vais pas dire que je suis vraiment bon, parce qu'avant j'étais censé être mauvais et maintenant je suis censé être le meilleur. J'aime le foot et j'ai la chance d'être dans ce club avec cette grande équipe. Nous avons très bien travaillé toute la saison. En seconde période, nous étions supérieurs. J'ai dit aux joueurs de continuer et de mettre plus d'amplitude. Nous avons été plus mobiles. (Sur son avenir) Je ne vais pas confirmer que je vais rester ici toute ma vie. Mais ce que je peux vous dire, c'est que j'ai apprécié tout ce que nous avons fait et c'est tout. Ce soir nous étions vraiment forts et nous pouvons dire que nous méritions de gagner la Liga et la Ligue des champions.»