Le Premier ministre Le gouvernement presse le pas. Il s'attelle actuellement à l'élaboration de la feuille de route. Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune présidera demain un Conseil du gouvernement qui sera consacré spécialement à l'examen de son plan d'action. Après une rencontre de présentation et d'orientation tenue lundi dernier, la nouvelle équipe se mettra au travail pour peaufiner sa feuille de route. Celle-ci devra définir les priorités et les urgences de l'heure pour faire face à la crise économique qui menace le pays. Le gouvernement va se pencher sur l'évaluation de l'état des différents secteurs d'activité pour mettre en lumière les failles et trouver des solutions. Ce qui n'est pas une simple mission. Le gouvernement met les bouchées doubles pour élaborer un plan d'action efficace en un temps record. Abdelmadjid Tebboune n'a pas traîné le pas. Dès sa nomination, il a chargé ses collaborateurs de confectionner le plan d'action en collaboration avec les différents départements ministériels. «Des groupes de travail représentant plusieurs départements ministériels se penchent actuellement sur l'élaboration de ce plan d'action, dont les principales priorités sont l'amélioration du pouvoir d'achat, la protection de l'économie nationale et la rationalisation des importations à travers notamment la réduction de la facture des produits superflus afin d'éviter un retour à l'endettement extérieur», affirme une source proche de l'Exécutif. Le gouvernement Tebboune compte mettre l'accent sur le chômage, la réalisation de logements, la justice sociale, la préservation des couches défavorisées et l'encouragement des projets d'investissement. L'ex-ministre du Commerce par intérim qui a déclaré la guerre aux importations, compte sérieusement mettre de l'ordre dans le secteur, source de fuite des capitaux à l'étranger. A l'issue de la cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur, Abdelmalek Sellal, le nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué qu'une reconversion économique «nécessaire» et «urgente» allait être la priorité de la nouvelle équipe gouvernementale pour que l'Algérie «ne dépende plus des fluctuations des prix des hydrocarbures». «Une autre priorité s'impose, c'est la reconversion de notre économie, qui a été entamée par mon prédécesseur, ami et frère, Abdelmalek Sellal. Une reconversion économique nécessaire et urgente pour faire en sorte que notre pays ne dépende plus des fluctuations des prix des hydrocarbures», avait-il déclaré. Devant la facture salée des importations, le Premier ministre fera de cette question son cheval de bataille. «Le gouvernement va essayer de réaliser une autre réduction en ramenant les importations à moins de 30 milliards de dollars à fin 2017», avait affirmé l'ex-ministre de l'Habitat et ministre du Commerce par intérim. Abdelmadjid Tebboune a dénoncé à plusieurs reprises l'anarchie qui fait que l'Algérie importe de tout et n'importe quoi. Ainsi, le Premier-ministre n'hésitera pas à élargir l'option des licences d'importation sur les différents produits. Ce dernier va bien étudier son plan d'action. Ce projet fera probablement l'objet d'une autre rencontre avant sa présentation en Conseil des ministres qui se tiendra au courant de la semaine prochaine. Maintenant que le délai de la présentation du plan d'action devant le Parlement est fixé au 18 juin prochain, l'Exécutif doit faire vite et bien. Sachant que la session parlementaire s'achève en début juillet, le gouvernement est en course contre la montre pour faire adopter son plan d'action par le Parlement. Ce qui va contraindre les élus du peuple à travailler durant ce mois sacré du Ramadhan. D'ailleurs, le président de l'APN a convoqué les chefs des groupes parlementaires à une réunion aujourd'hui pour répartir les missions et les postes de responsabilité qui sont au nombre de 75 postes. L'APN devrait installer le plus vite possible ses structures pour qu'elle soit opérationnelle.