« La cabale judiciaire engagée contre nos militants à Ghardaïa est la meilleure démonstration de cette volonté de normalisation violente des militants et de la société en général », a déclaré le premier secrétaire du FFS. Lors de son intervention hier à l'ouverture des travaux du conseil fédéral de la wilaya de Tizi Ouzou, Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS, a estimé que le pouvoir tente de déstabiliser son parti. « Comme à l'accoutumée et à défaut de réussir la normalisation et la déstabilisation, le régime fomentera d'autres scénarios, d'autre frondes contre le parti », a-t-il déclaré d'emblée, ajoutant que « la cabale judiciaire engagée contre nos militants à Ghardaïa est la meilleure démonstration de cette volonté de normalisation violente des militants et de la société en général ». Pour le porte-parole de la formation de Hocine Aït Ahmed, « le FFS n'a jamais accepté d'abdiquer. Le parti est en train de connaître un ressourcement intellectuel important. Il a une grande énergie politique. Le parti a réussi à constituer une base politique solide, une présence nationale et un respect effectif et incontestable. Il est partout perçu comme la force du changement ». « Il est le seul mouvement d'opposition pacifique qui donne un réel espoir aux Algériennes et Algériens. Le terrain le prouve chaque jour, notamment avec toutes ces catégories sociales qui militent au sein du parti », a-t-il fait remarquer, avant de fustiger les maires FFS qui avaient participé, en 2008, à la rencontre avec le président de la République. « Ceux qui ont changé de vocation pour devenir des applaudisseurs doivent rejoindre le RND ou devenir policiers », a-t-il martelé. M. Tabbou a souligné, par ailleurs, que son parti est arrivé à la phase la plus active dans la mise en œuvre des résolutions du 4e congrès du FFS. « Le parti est en train de suivre sa stratégie organisationnelle et son ouverture sur la société », a-t-il indiqué. Par ailleurs, la déclaration sanctionnant les travaux du conseil fédéral du FFS à Tizi Ouzou relève que « sur le plan politique, la région subit de plein fouet les conséquences des mesures de l'état d'urgence, la fermeture du champ d'expression politique, associative, artistique, culturelle et syndicale ». « Dans l'indifférence, voire dans la complicité totale des instances ayant la charge de protéger les biens et les personnes, des kidnappings, des actes de violence graves, des vols, des agressions, le chantage contre les commerçants… sont commis à ciel ouvert », lit-on dans le même document, qui ajoute que dans le volet économique, la région est à la traîne puisqu'« aucun projet de développement et aucun programme d'investissement n'ont été engagés ». Pour les membres du conseil fédéral du plus vieux parti de l'opposition, « il s'agit d'une stratégie étudiée de prise en étau de la population entre la répression et le chantage au chaos. La finalité de cette stratégie est d'éradiquer le politique, liquider une région dont les traditions démocratiques font légion pour laisser place à la mafia locale et autres chargés de mission ». Enfin, le FFS précise que les enveloppes budgétaires débloquées pour la région sont orientées vers « le recrutement de clientèles » et dans « l'élargissement de la base du pouvoir ».