La cigarette on l'arrête ou elle nous arrête La Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) a lancé une campagne de sensibilisation dont le coup d'envoi a été donné hier et se poursuivra à travers les différentes wilayas du pays durant la période allant du 13 au 15 juin. La Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) dit stop aux ravages du tabagisme. Son directeur général, Tidjani Hassan Haddam, a indiqué hier à Alger, qu'un sondage d'opinion a été mené à cet effet au niveau national auprès de 3600 assurés sociaux et de leurs ayants droit. «Cette étude rentre dans le plan stratégique 2017-2018, qui consiste en la réorientation de l'action sanitaire de la Cnas», a-t-il dit en marge du lancement de la campagne d'information et de sensibilisation sur les risques du tabac, au Centre familial de la Cnas. Il a tenu à souligner que c'est la première fois qu'une entreprise publique fait un sondage de ce type. Cette enquête qui s'est étalée sur trois jours, a été lancée à travers le territoire national, au niveau des 900 structures et agences de paiement de la Cnas. Commentant les résultats de ce sondage, le docteur Fatiha Tiar, directrice de la prévention, Cnas, a relevé que «sur 3600 assurés sociaux touchés par ce sondage, la prévalence du tabagisme actuelle est de 27,66% soit 36.044 répondants validés». Elle a en outre énoncé qu' «un assuré social sur deux est fumeur ou a déjà fumé par le passé». Elle a précisé que cette étude réalisée au mois de mai dernier «a permis d'apprécier la prévalence du tabagisme, après avoir recueilli des données sur la consommation du tabac par la population des assurés sociaux». Elle a par ailleurs fait état du coût moyen des dépenses des assurés sociaux destinées aux tabacs, évalué à près de 5488 DA. Pour cette spécialiste la décision de la Cnas d'intervenir pour «la lutte contre le tabagisme représente une action humaine et citoyenne». Après la multiplication de constats plus préoccupants les uns que les autres sur les méfaits causés par cette «mauvaise habitude», la Cnas a décidé de lancer une campagne de sensibilisation dont le coup d'envoi a été donné hier, et qui se poursuivra à travers les différentes wilayas du pays durant la période allant du 13 au 15 juin. Ainsi, Haddam a fait savoir qu'outre le taux de 35% des cancers liés à la consommation de tabac, 15.000 morts ont été recensés cette année. Un bilan des plus alarmants, dit-il, affirmant que «l'usage continu du tabac n'est pas une habitude, mais une dépendance». Pour ce qui est de la stratégie globale adoptée par la Cnas, notamment dans la lutte contre le tabagisme, le même responsable a indiqué que les conséquences de ce fléau se répercutent de façon péjorative sur les dépenses de la Cnas, et pour cause, l'adulte fumeur est une lourde charge pour la société. «Les maladies qu'engendre la consommation du tabac représentent une charge coûteuse, non seulement pour les assurés sociaux et leurs familles, mais aussi sur les dépenses de la Cnas.» De ce fait, cette stratégie cible trois catégories de personnes, commençant ainsi par la jeune génération afin de la dissuader de goûter à la première cigarette et de sombrer dans cet engrenage mortel. Viennent ensuite, les fumeurs actifs et enfin les sevrés, pour leur éviter une éventuelle rechute, explique-t-on. Dans ce sillage, la Caisse sociale des assurés sociaux prend en charge les maladies induites par le tabac à travers l'amélioration de ses prestations, a encore assuré son DG, précisant que «la Cnas agit en priorité dans l'intérêt de ses assurés sociaux, visant par ailleurs à rationaliser ses dépenses». Cette campagne adoptée sous le slogan «le tabac tue, libérez-vous de son emprise», a pour but de sensibiliser les personnes fumeuses sur les risques du tabagisme et les inciter à suivre les conseils des médecins relatifs à la prévention contre les complications liées à la consommation du tabac.