Les deux jeunes académiciens ont un bel avenir devant eux Ces deux défenseurs ont donné entière satisfaction au coach ibérique et qui pourrait s'avérer comme étant des solutions définitives et des plus rassurantes pour l'avenir des Verts. De l'avis de tous ceux qui ont suivi le match de l'EN avant-hier face au Togo, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2019 au Cameroun, la prestation de la sélection algérienne est loin d'avoir pu convaincre ses fidèles supporters, encore moins les observateurs et les spécialistes. En effet, ayant rendu une copie à deux visages face aux Eperviers, se contentant d'une toute petite victoire (1-0) sans pour autant montrer grand-chose sur les plans technico-tactiques, les partenaires de Bentaleb sont allés chercher l'essentiel, à savoir les trois points. Pour le coach espagnol des Verts, il se devait d'abord de réussir son premier test officiel, mais surtout de tenter de reconquérir le public du stade Mustapha-Tchaker, assoiffé de belles victoires et surtout de jeu plaisant, pratiqué à l'époque de Vahid Halilhodzic et même Christian Gourcuff. Ainsi, l'EN algérienne semble toujours chercher une identité et un style de jeu qui pourrait correspondre aux talents des Mahrez, Brahimi, Boudebouz, Hanni et autres, chose qui ne se fera pas en si courte durée, avec l'arrivée tout juste, débarquée, de Lucas Alcaraz. Mais après avoir dirigé les deux matchs face à la Guinée en amical et puis le Togo en officiel, l'ancien coach de Grenade peut déjà se montrer rassuré par les prestations des deux jeunes défenseurs issue de l'Académie du Paradou, en l'occurrence Ramy Bensebaïni et Youcef Attal. Ces deux défenseurs ont donné entière satisfaction au coach ibérique et qui pourrait s'avérer comme étant des solutions définitives et des plus rassurantes pour l'avenir des Verts. Ramy, futur patron de la défense En effet, ayant cherché très longtemps un axial jeune capable de pallier la retraite anticipée de Madjid Bougherra et Rafik Halliche, alors que Essaïd Belkalem peine à retrouver sa forme d'autrefois, Alcaraz peut se vanter d'avoir su mettre entièrement en confiance Bensebaïni comme patron de la défense algérienne. Ramy a été encore une fois avant-hier l'un des meilleurs joueurs algériens sur la pelouse. Très solide en défense, propre dans ses relances, présent dans les duels surtout contre le «montre» Adebayor, Bensebaïni a livré un match plein, prouvant tout le bien qu'on pense de lui et surtout qu'on peut compter sur lui pour de longues années. Même Adebayor n'a pas manqué de souligner son talent en déclarant à l'issue du match: «Il communique beaucoup avec l'autre défenseur (Mandi). Il a de la personnalité et le continent a besoin d'ambassadeurs comme lui. Sa grosse gueule peut lui causer des ennuis, mais il est très très talentueux», a admiré l'expérimenté capitaine des Eperviers. Lors de ce match, le défenseur du Stade Rennais a même réussi un beau sauvetage sur sa ligne en repoussant un but togolais. Pour sa 5e sélection, c'était vraiment une prestation cinq étoiles pour le pur produit du Paradou AC qui compte briller encore avec l'EN. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard que le jeune joueur de 22 ans susciterait l'intérêt de certains clubs de Ligue 1 française, à l'image de Lille qui a transmis une offre avoisinant 5 millions d'euros (hors bonus), mais celle-ci été a été refusée par son club de Rennes. Le club lillois devrait revenir à la charge pour l'ancien Montpelliérain. En privé, le président de Rennes, René Ruello, confie que le joueur est intransférable. Pour sa première saison en Bretagne, Ramy Bensebaïni a disputé 25 matchs de Ligue 1. De quoi lui promettre un avenir radieux en sélection et en club. Quant à son jeune coéquipier Youcef Attal et sa deuxième apparition sous le maillot de l'EN A, après celui de l'EN U23, le jeune latéral droit du PAC a épaté tout le monde par sa fouge et son énergie offensive, sans oublier son abattage défensif. Attal, une jeunesse qui veut mordre Même s'il a commis quelques erreurs contre la Guinée, Alcaraz a choisi de lui renouveler sa confiance avant-hier en match officiel et il a vu juste. Le jeune académicien du PAC a évolué avec culot et insouciance, avec ce que cela comporte en termes de prises de risque et de «folie». Le jeune défenseur s'est signalé par deux rushs offensifs, qui ont failli aboutir par deux buts, ce qui n'a pas manqué de lui valoir les applaudissements et les ovations du public du stade Tchaker qui l'a très vite adopté. Malheureusement pour lui, suite à un contact, il est mal retombé sur l'épaule avant de céder sa place à Feghouli pour cause de blessure. Le jeune international est revenu sur son match et sa blessure: «Il s'agit d'une petite fracture à l'épaule, on approfondira le diagnostic avec le médecin de la sélection. Le match n'a pas été facile, comme c'est toujours le cas pour les débuts des qualifications. On était motivés après avoir remporté le match amical contre la Guinée. Lors de mon premier match, j'ai ressenti un peu de pression. Sur cette deuxième sortie, j'étais plus serein. J'espère au fil des rencontres convaincre les supporters algériens que je mérite ma présence en Equipe nationale.» S'il a laissé entrevoir un talent brut indéniable, avec beaucoup de qualités (vitesse, hargne, capacité de performance notamment), le joueur, capable parfois d'oublis défensifs et de prises de risque osées, est perfectible et dispose clairement d'un potentiel intrinsèque très intéressant. et d'une marge de progression grande. Mais une chose est certaine, Bensebaïni et Attal sont plus que jamais des valeurs sûres pour l'avenir des Verts, à condition de leur faire davantage confiance et de les laisser exprimer tout leur talent et pourquoi pas ouvrir une nouvelle page d'une jeunesse fougueuse avec d'autres arrivées comme Benguit, Méziane, Abdellaoui et tant d'autres.