Le conférencier citera plusieurs points sur cette mauvaise gestion en commençant par l'arnaque de la 4G. Les cadres et membres de la commission exécutive du syndicat d'Algérie télécom ont organisé, hier, un point de presse pour alerter sur la situation qualifiée de «catastrophique» de ce secteur névralgique, sachant qu'Algérie télécom vient juste après la Sonatrach en matière d'importance. Elle compte au moins 22 000 employés, mais il y a seulement 2 ans, l'entreprise employait plus de 27 000 agents. La raison de cette baisse dans l'effectif est à chercher dans la mise à la retraite et les démissions. La plupart sont des cadres qui jouissaient d'une expérience importante et exemplaire et devaient former les futures générations, estime Bentarzi Djamel, membre de la commission du syndicat qui remettra à la presse présente en force un document dans lequel il a été question de souligner que «la dérive qu'a pris Algérie télécom est due essentiellement à une gestion hasardeuse et aventureuse préjudiciable aux 22 000 employés et les abonnés». Le conférencier citera plusieurs points sur cette mauvaise gestion en commençant par «l'arnaque de la 4G», dont le scandale a fait réagir les internautes sur les réseaux sociaux. La 4 G est passée de 1 000 dinars avec un forfait illimité à 3 500 DA avec un forfait limité. Les abonnés n'ont même pas été avertis. Ce qui entraîne, sans doute, une campagne de dénigrement contre l'entreprise. Dans son intervention, le syndicaliste cite «le limogeage abusif de cadres sans tenir compte de leur ancienneté et compétence, le plan de restructuration sans consultation, s'agissant des parties concernées, la suspension du WLL, le marché de gré à gré avec Huawei contre les orientations des autorités concernant la convention non respectée avec les jeunes promoteurs dans le cadre des TIC bénéficiaires de l'Ansej». Le conférencier parlera également du blocage des projets d'investissement et de l'absence d'un business plan 2017, annulation de la gratuité des modems Adsl au niveau des actels et blocage de l'assainissement des réseaux. Tout en rassurant que dans sa mobilisation le syndicat demande une réaction rapide de la hiérarchie. Sans cela, «l'entreprise va couler à coup sûr». Les cadres ont privilégié la voix du dialogue et la concertation comme moyen de revendications selon la politique de la hiérarchie et notamment les orientations de Sidi Saïd le secrétaire général de la Centrale syndicale Ugta et celle de Mahmoud Tchoulak secrétaire général de la fédération des travailleurs des P/TIC. Avant de clore cette conférence de presse, le conférencier citera certaines personnes que le syndicat rend responsables de la situation actuelle d'Algérie télécom, notamment en ce qui concerne la dépense de 16 milliards de centimes sans aucun justificatif. Enfin, les cadres d'Algérie télécom qui ont assisté à la conférence citeront dans leur document le domaine relationnel avec le partenaire social à qui on reproche «la suppression des acquis des travailleurs, ingérence directe dans l'organisation syndicale, blocage d'installation d'un bureau national élu, mainmise sur le CP national sans aucun respect à la loi, harcèlement et menaces contre la Fédération de la Pttn et son secrétaire général et l'absence totale du dialogue». Le constat, selon les syndicalistes, a un seul mot d'ordre après une lecture bien fondée, il s'agit du «projet de la privatisation d'Algérie télécom».