La porte du RCD ne cesse de mener dehors. Il est devenu à présent une coutume qu'après chaque rendez-vous électoral, les partis font face à des démissions collectives. Hier, c'étaient trois militants des instances dirigeantes qui ont annoncé leur départ du parti après des décennies de militantisme. Les démissionnaires font partie de la même section communale de Tizi Ouzou qui a vu son président claquer la porte, il y a quatre semaines. Cette fois, il s'agit de Ouahioune Idris, Hachemi Touzène et Guettaf Tassadit. Les trois membres de l'instance dirigeante de la plus importante section du parti ont des responsables de sections depuis plusieurs années. Après une élection législative qui a vu le parti perdre sa position de leader et devenir un parti quelconque, les démissions se sont vraisemblablement avérées comme le seul moyen d'exprimer la colère. En fait, les trois militants justifient leur départ par des pratiques qu'ils appellent des stratégies de groupes qui ne sont motivées que par des intérêts occultes. En fait, les trois militants démissionnaires ne sont pas les premiers à claquer la porte du parti de Saïd Sadi. Depuis quelques années, le mouvement est à la sortie plus qu'à l'entrée. Il y a quatre semaines, c'est le président de l'APC de la plus importante commune de la wilaya de Tizi-Ouzou qui est parti en exprimant haut et fort son mécontentement. Et il l'a fait savoir au sens propre des mots. Ouahab Ait Menguellet avait en effet clairement exprimé son désaccord quant aux critères qui ont prévalu dans la confection de la liste du parti aux élections législatives. Pour ce membre influent du parti qui a été l'un des membres fondateurs, le RCD n'est plus sur sa voie initiale.