Une journée d'étude sur la question aura lieu à la résidence des magistrats à Alger. Pour une prison plus humaine, pour l'adaptation des «geôles» algériennes aux normes internationales. Pour aussi l'application des dispositions de la nouvelle loi portant code de l'organisation pénitentiaire et la réinsertion sociale des détenus, une journée d'étude, organisée par le ministère de la Justice aura lieu aujourd'hui à Alger. Dans un communiqué adressé hier par le ministère de la Justice, le rendez-vous auquel prendront part des juges, des directeurs d'établissements pénitenciers, permettra de débattre de plusieurs thèmes dont les régimes de semi-liberté, les procédures de suspension provisoire de l'application de la peine, les autorisations de sortie et les congés exceptionnels... La mouture précise que cette nouvelle loi, promulguée le 6 février dernier, vise à mettre en place les principes et les règles d'une politique pénitentiaire basée sur l'idée de défense sociale qui fait de l'application des peines un moyen de protection de la société par le biais de la rééducation et de la réinsertion sociale des détenus. D'ailleurs, l'article 22 de ce texte prévoit la désignation, dans le ressort de chaque cours, d'un ou plusieurs juges d'application des peines. Ceux-ci qui seront désignés par le garde des sceaux sont tenus d'avoir le grade de magistrat à la cour en plus d'un intérêt manifeste pour le sujet. Les attributions qui leur sont conférées tendent notamment à leur assurer une souplesse dans l'application de cette loi en conformité avec les systèmes modernes. C'est là en somme un volet bien particulier d'un dispositif juridique qui s'inscrit dans un cadre plus vaste: celui de la réforme du système pénitencier algérien. Un objectif sur lequel le président de la République a, à moult reprises, insisté. Le chef de l'Etat, au cours de l'ouverture de l'année judiciaire, avait, rappelle-t-on, émis le voeu de voir la prison mener à bien une double mission de dissuasion et d'amendement des détenus. Les établissements pénitenciers ne doivent pas, selon lui, favoriser la récidive. Leur mission, avait-il déclaré, est d'aider à la réinsertion sociale des détenus. Le garde des Sceaux, lui, avait, à la même occasion, annoncé la mise en oeuvre d'un programme d'urgence en vue de rendre les conditions d'incarcération plus humaines en proposant, entre autres, des formations professionnelles au profit des détenus que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la prison.