Qui aurait pu croire que les tribunes d'un stade puissent servir de gîte ou s'entassent plusieurs familles vivant dans des conditions dramatiques? C'est là une réalité dramatique, hélas, vécue quotidiennement à Alger et dont les Algérois, plus particulièrement ceux empruntant les gradins du stade Zioui, peuvent s'apercevoir aisément. Une dizaine de familles avec leur «lot» d'enfants souvent en bas âge subsistent en effet, sous ces tribunes et sont exposées ainsi à tous les risques, à toutes les maladies, notamment l'asthme et la typhoïde, pour ne citer que celles-ci. Elles subsistent et c'est exactement le terme qui sied pour décrire ce lieu insalubre dans lequel elles évoluent. Des couvertures et des draps dressés ici et là pour marquer l'espace d'intimité de chacune de ces familles. Certains parmi les membres de celles-ci affirment qu'ils sont là depuis deux années, c'est-à-dire depuis la catastrophe du séisme de 2003, qui n'a pas manqué de ruiner leurs demeures. Hier, ces familles étaient «dérangées» par les travaux qui se font au niveau du Zioui, causant de fortes vibrations au point, ajoute-t-on, où «on s'attendait à voir les tribunes tomber sur nos têtes». Pris de colère, les membres de ces familles sont sortis pour demander que cessent immédiatement, ce qui se fait comme travaux. La police est intervenue et une violente escarmouche a eu lieu entre les services de sécurité et les membres de ces familles sinistrées. Ce scénario a duré deux heures, croit-on savoir, de 9 heures à 11 heures de la matinée. Pour en savoir plus sur le sort de ces familles sous les tribunes du stade Zioui, on a tenté d'entrer en contact avec les responsables de la commune de Hussein Dey. En vain, le wali délégué de cette circonscription nous a promis de nous de fournir de plus amples informations prochainement. Affaire à suivre.