On assiste à une prolifération inquiétante des vols et des agressions à Souk-Ahras. Le maniement et le port d'armes blanches font désormais partie du quotidien baïonnettes, couteaux à cran d'arrêt, sabres et épées inquiètent le citoyen. D'où proviennent toutes ces armes prohibées? Elles sont à la portée de tous et particulièrement de ces adolescents «bourrés» de drogue en tout genre. En effet, ces adolescents, armés de gourdins et couteaux, se livrent des batailles rangées qui finissent dans la plupart des cas par des blessures graves et parfois par des assassinats. Certaines cités de la ville de Souk Souk-Ahras, à l'exemple de Cités Dallas et 1700 logements, connaissent ces derniers jours une recrudescence de la violence, rixes, agressions, courses-poursuite et parfois meurtres. Voilà malheureusement le décor quotidien des Soukahrassis. Il ne se passe pas un jour sans que des citoyens se fassent vider les poches à défaut d'être carrément agressés. Le maniement et le port des crans d'arrêt longtemps cultivés par une inconscience populaire et vantés comme étant l'une des vertus de ces petits voyous qui rôdent en ville et qui sont considérés comme menu fretin par les services de police, alors qu'ils sont un danger potentiel et qu'ils franchissent le «rubicon» dès qu'ils se sentent bousculés. Des mères de famille et des jeunes filles sont délestées de leurs bijoux au grand jour et les pickpockets agissent dans les souks et autres lieux publics malgré la mise en place par la police judiciaire de Souk-Ahras d'un dispositif répressif spécial pour combattre ce fléau. Des brigades spéciales appuyées par les éléments de la Bmpj opèrent quotidiennement en ciblant les quartiers et les cités à risques où des rafles sont organisées afin d'appréhender les délinquants recherchés qui fréquentent bien entendu les endroits mal famés. Seulement, le travail des policiers ne pourra pas, à lui seul, venir à bout d'un phénomène aussi inquiétant s'il n'est pas consolidé par l'implication directe de toute la société, tout en sachant que le meilleur moyen pour retrouver la quiétude d'antan reste l'éducation.