Les différents coups de poing opérés par les services de sécurité et de la gendarmerie aidés par la population, ont mis fin à l'insécurité qui y a sévi ces derniers mois. La police qui vient de renforcer son dispositif de contrôle et de surveillance dans la zone urbaine a procédé à plusieurs arrestations et récupéré des lots importants d'armes blanches, allant des crans d'arrêt, aux épées, coups de poing américains, bombes lacrymogènes... Ces opérations, effectuées en particulier dans les quartiers dits “sensibles”, sont également menées autour des établissements scolaires, alors que la gendarmerie s'est déployée au niveau des communes de la wilaya. Résultat presque immédiat : la baisse sensible des agressions et un sentiment de sécurité qui s'installe peu à peu dans la ville. Les cités universitaires font, aussi, l'objet d'une surveillance permanente, suite aux crimes perpétrés, récemment, par de jeunes malfrats. Actes qui ont poussé dans la rue des centaines d'étudiants pour exiger la protection de la police. La ville de Annaba est particulièrement visée par la délinquance, du fait de sa situation géographique, de son statut de ville industrielle et touristique, attirant régulièrement le flux de jeunes chômeurs des wilayas et des agglomérations limitrophes, en particulier de Dréan, Chbaïta, Souk Ahras, Guelma, Tarf, Skikda, Mila, pour lesquelles tous les moyens sont bons pour s'enrichir, ou tout simplement survivre. “Annaba est la victime de sa périphérie”, déclare notre interlocuteur, en nous montrant un véritable arsenal d'armes blanches, saisies le matin même lors d'une rafle au niveau d'El Hattab et de la rue Gambetta, le quartier commerçant le plus fréquenté de la ville. Selon un officier supérieur de la police, la collaboration de la population est nécessaire. “Sans la population, nous ne pouvons pas faire grand-chose dans la durée. Un simple signalement ou même un coup de fil anonyme peuvent sauver la vie de quelqu'un.” Les contrôles effectués à travers les différents quartiers de la ville, à Bouzaroura et Boukhadra, par la PJ dans la semaine du 3 au 9 mars, ont permis la saisie d'un lot d'armes blanches et la récupération de 6 véhicules volés. Pour cette même période, deux homicides ont été élucidés et six personnes placées sous mandat de dépôt, ainsi que 11 affaires d'agression, dont 7 cas réglés, 5 vols par effraction et 9 personnes sous mandat de dépôt. Par ailleurs, les mineurs sont largement impliqués dans les agressions et les vols à l'arrachée. 19 mineurs ont été placés sous mandat de dépôt et 17 autres ont été présentés à la justice pour port d'armes prohibées, vol, coups et blessures, danger moral et trafic de stupéfiants. Hafiza M.