Les députés du FLN s'exprimeront et voteront en faveur du Plan d'action du gouvernement. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a instruit hier ses 161 députés regroupés au siège du parti à Hydra(Alger) à ne pas sortir, dans leurs interventions lors du débat sur le Plan d'action du gouvernement, «du cadre tracé par le programme du président de la République». Le Plan d'action, dont la présentation devant les députés était prévue durant la soirée d'hier, «est le prolongement du programme du président de la République», dixit Ould Abbès. «Nous sommes en phase avec ce plan car tout ce qui a été dit dans le cadre de notre programme électoral pour les législatives du 4 mai dernier, notamment le maintien du principe de gratuité des soins, de l'éducation, de la formation et de la solidarité nationale, qui sont les acquis irréversibles, est consigné dans le texte dudit plan», a indiqué encore le patron du FLN. Le patron du vieux parti, a aussi demandé à ses députés «de se départir de leur timidité, de s'inscrire en masse pour intervenir lors des débats». En réponse à ses détracteurs, dont les membres du comité central, qui réclament sa tête, Ould Abbès plaide pour «la modernisation du fonctionnement de son parti». «Le bricolage au FLN est révolu car le parti est structuré», a-t-il martelé, pour signifier à ses adversaires qu'il est inutile d'espérer organiser un congrès extraordinaire en 2018 pour élire un nouveau secrétaire général car il compte terminer son mandat qui court jusqu'à 2022. Dans ce contexte, il a défendu son bilan depuis sa venue à la tête du FLN: «Même si le parti a reculé en termes de nombre de sièges adjugés lors des législatives, il a été agréé en 2017 par plus de 500 000 voix par rapport aux législatives de 2012.». «161 élus sur les listes à la députation du FLN sont des membres du comité central. Sur 41 mouhafedhs qui se sont portés candidats aux législatives, 16 ont été élus, tandis qu'un tiers des élus, est constitué de nouveaux députés», a-t-il rappelé, ajoutant que «70% des élus ont un niveau universitaire». Intervenant en cette occasion, l'ancien ministre des Finances, Mohamed Djellab, a évoqué les principaux axes du Plan d'action du gouvernement, avant de prôner «la privatisation des actifs de l'Etat ou les entreprises publiques, la révision de la politique des subventions de l'Etat et des transferts sociaux, en optant pour le ciblage des catégories nécessiteuses». Il a aussi plaidé pour «la réforme fiscale pour augmenter la fiscalité ordinaire». Il a également réitéré que le candidat du FLN pour la présidentielle de 2019 sera issu de ses rangs. Par ailleurs, le groupe parlementaire du RND s'est réuni hier pour débattre des orientations du parti en prévision de la présentation du Plan d'action du gouvernement devant les députés. Le parti de Ahmed Ouyahia a chargé ses députés de «participer avec force à la discussion du Plan d'action du gouvernement et de voter à l'unanimité en sa faveur». Ahmed Ouyahia a appelé à éviter le populisme et la démagogie. Cette formation politique a salué son contenu qui s'inscrit dans la mise en oeuvre du programme du président de la République, tout en s'adaptant à la conjoncture financière difficile que traverse le pays. Le PT considère que ledit plan comporte des orientations dangereuses.Le texte est dépourvu de mesures à même de sortir le pays de la crise économique à laquelle il est confronté. Décliné en généralités, le Plan d'action du gouvernement, reste très vague sur des questions importantes comme le ciblage des subventions, la rationalisation des dépenses budgétaires et de fonctionnement, le déficit budgétaire...etc. pour l'alliance Adala-Ennahda- Bina, ce projet similaire aux précédents sera voué à l'échec en l'absence des mécanisme de contrôle de la gestion de l'Exécutif. Enfin, le Plan d'action du gouvernement devait être présenté hier soir par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Les débats auront lieu de mercredi à jeudi prochains.