La mise à niveau de nos entreprises en marche. En dépit des turbulences politiques qui n'ont de cesse de traverser la région de Basse Kabylie, celle-ci n'a pas cessé de se développer. Les commodités qu'elle offre aux investisseurs avec son port et son aéroport sont à l'origine du dynamisme d'une région qui veut désormais en découdre avec un passé récent dont les effets pervers ne semblent pas définitivement écartés. Le programme d'appui aux PME/PMI de la commission européenne a amorcé ces deux dernières années un tournant quantitatif et qualitatif. Le programme Meda, dont un des bureaux principaux qui existent à travers le territoire national se trouve à Béjaïa, veut une assistance technique aux entreprises du Sud, c'est-à-dire des pays sous-développés, pour une mise à niveau qui leur permettrait à terme de concourir à armes égales avec celles de l'Europe. En d'autres termes, il s'agit d'introduire les bonnes pratiques de gestion et de développer la vision stratégique à travers une réelle connaissance du marché. Comment cela peut-il en être autrement lorsqu'on sait les contraintes auxquelles feront face nos entreprises avec les accords avec l'OMC et l'Union européenne. Adopter d'autres comportements et acquérir d'autres réflexes tels sont les défis qu'ont à relever nos entreprises pour rester dans l'air du temps. Ce sont les objectifs de ce programme de la Commission européenne sous tutelle conjointe de la commission et du ministère de la PME et de l'Artisanat. Pour une période de cinq années, ce programme institué par la Commission européenne est doté d'un budget de 63 millions d'euros. Composé d'experts européens et algériens, cette structure compte 5 antennes régionales, dont celle de Béjaïa. Le programme Meda s'articule sur trois volets, l'appui direct aux entreprises, l'appui aux institutions financières et enfin l'appui aux structures intermédiaires (association des entrepreneurs, chambres de commerce). Le programme Meda d'appui aux PME, c'est déjà 280 prédiagnostics, 145 diagnostics complets, 350 actions de mise à niveau et 150 actions de formation. L'agroalimentaire se taille la part du lion, loin devant les autres secteurs de l'économie. L'opérateur économique contribuera au coût de cette mise à niveau à hauteur de 20%, soit l'équivalent de 20.000 euros en moyenne. Certains entrepreneurs ignorent jusqu'à l'existence d'un tel programme, c'est pourquoi des journées d'information ont été initiées récemment à Béjaïa. La dernière en date visait à réparer cette lacune. A ce titre, cette journée a été couronnée par la signature de contrats avec trois entreprises du centre du pays, lors de la cérémonie de clôture.