Il les a appelés à combattre la radicalisation. Le chef de l'Etat Français, Emmanuel Macron, a été ce mardi chez les musulmans de France lors de la rupture du jeûne au Cfcm. Ce n'était plus arrivé depuis dix ans, soit depuis 2007. Le président de la République a répondu à l'invitation du Conseil français du culte musulman (Cfcm) à prendre part à la cérémonie de la rupture du jeûne, observé pendant la journée du mardi dernier Dans son discours, Emmanuel Macron a appelé les représentants de l'islam français de mener, en commun avec l'Etat, une série de combats pour contrer le terrorisme. Le premier de ces combats doit être livré contre la radicalisation et sa diffusion, que ce soit dans les lieux de culte ou d'enseignement religieux. Il a insisté sur la responsabilité des acteurs cultuels que représente le Cfcm dans ce travail théologique et religieux, notamment auprès des générations les plus jeunes qui ont des réticences à fréquenter les institutions religieuses». «La République», a-t-il déclaré, «ne peut se substituer à votre indispensable travail sur le terrain théologique et religieux.»D'autre part, il a valorisé le rôle du Cfcm, une institution qui s'apprête à changer son président, dans le maintien, malgré les attentats et attaques terroristes répétitifs, de l'unité nationale et de la voie de la raison face à la tentation du pire. Macron, qui s'est gardé de pointer du doigt les salifistes et les Frères musulmans a appelé ses interlocuteurs à combattre une pratique de l'islam organisant une ségrégation au sein de la République. «Fonder son identité politique et sociale sur sa seule foi», a-t-il fait valoir, «c'est au fond admettre que sa foi n'est pas compatible avec la République». Il a renvoyé dos à dos ceux qui accusent l'islam de ne pas être compatible avec la réalité politique française et ceux qui, «au nom de leur foi», veulent «se soustraire aux lois de la République». Pour rappel, ce rendez-vous avait été pris peu après son élection, lors d'une rencontre avec une délégation de cet organisme chargé de représenter la deuxième religion de France auprès des pouvoirs publics. Il a constitué la première rencontre publique d'Emmanuel Macron avec les représentants d'un culte depuis son élection. Et il a été l'occasion de son premier discours à l'adresse des responsables musulmans.