Le dialogue amorcé par le ministère de l'Education nationale avec les étudiants des sciences de la chariaâ, fait perdurer le mouvement de contestation des «islamistes» opposés à la suppression des sciences islamiques du cycle secondaire. En crise ouverte depuis plus d'une semaine, ces islamistes proches du MSP haussent le ton et menacent de boycotter les examens de fin d'année. Décidés à faire beaucoup de bruit, les étudiants ont rejeté en bloc toutes les propositions initiées par le ministère de l'Education dont des représentants étaient présents ces dernières 48 heures à Constantine pour les convaincre de reprendre les cours. Plus grave encore, certains grévistes, décident d'une marche le 27 du mois courant et tentent par tous les moyens d'obtenir une autorisation. Pour sa part, la Ligue nationale des étudiants algériens appelle à une journée de protestation qui aura lieu aujourd'hui pour interpeller le président de la République. Cette journée est programmée dans toutes les universités du pays. Depuis dimanche dernier, plusieurs facultés se sont jointes au mouvement de contestation. A Constantine, la situation est de plus en plus inquiétante au point que l'université islamique Emir-Abdelkader est «fermée». Chose qui a contraint la direction de faire appel à la force publique. Des sources très au fait de la situation nous ont confié que les islamistes refusent toute forme de dialogue. Une campagne très dangereuse que mènent les islamistes contre les réformes, ont tenu à souligner nos sources. Dans ce même contexte le MSP organise de son côté, jeudi, une assemblée populaire à la salle de cinéma Rummel, en présence du secrétaire général Yazid Benaïcha, pour dénoncer ce qu'il a qualifié d'atteinte à l'identité du citoyen algérien. L'exigence des islamistes, qui ne vise qu'à faire abdiquer le gouvernement devant leur volonté, revendiquent l'annulation de la décision du ministère de l'Education portant sur la suppression de la filière des sciences de la chariaâ. Le représentant du ministère de l'Education et le conseiller général de l'enseignement supérieur qui se sont entretenus avec les grévistes durant 48 heures, n'ont pas réussi à raisonner ces derniers, qui semblent être contre toutes les réformes. Pourtant celles-ci s'inscrivent dans le souci d'améliorer le niveau d'instruction.