La présidence de la république Le mouvement se basera sur des critères précis, dans le choix des responsables et de leurs destinations. Le corps administratif et diplomatique algérien est à la veille d'un remaniement substantiel, rapportent des sources bien informées. Il est, en en effet, question d'importants mouvements dans l'ensemble des fonctions supérieures de la République. A l'intérieur du pays, ce sont les walis, les walis délégués et les chefs de daïra qui seront concernés, notent nos sources, par des permutations, promotions, fins de fonctions et des mises à la retraite. On parle d'un mouvement qui touchera l'ensemble des régions du pays, avec cette fois, une nouvelle approche par rapport à certaines wilayas plutôt que d'autres. Le concept de «wilaya-placard» usité «en off» dans les cercles de l'administration, désignant des wilayas «sans ambitions» ne sera pas de mise, puisqu'on parle de grosses cylindrées dans le corps des walis qui seront mutées dans ces «wilayas-pièges» non pas en guise de sanction, mais en mission de dynamisation avec une feuille de route et un contrat-programme, qui comptera fortement dans la carrière du haut fonctionnaire. Il n'y aura pas, au terme de la nouvelle approche, de wilayas difficiles ou encore de région «cul-de-sac». C'est le contraire qui présidera désormais, dans la manière d'aborder la fonction. En tout cas, au gouvernement et notamment au niveau du Premier ministère, on sait l'importance d'une telle mission. Abdelmadjid Tebboune qui a été durant plusieurs années wali, a, affirme-t-on de même source, inspiré fortement cette nouvelle vision, d'ailleurs approuvée par de nombreux ministres qui ont eu le même parcours dans l'administration. Le mouvement se basera donc sur des critères précis, dans le choix des responsables et de leurs destinations. On parle déjà dans les couloirs du ministère de l'Intérieur de bilan de gestion, trois années après les instructions données par l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal. Sans citer de wilayas, nos sources parlent d'échec patent de certains walis qui sont restés très administratifs dans l'exerce de leurs fonctions. Ceux-là seront mis à la retraite ou simplement remerciés. Cela suppose note-t-on, une série de promotions qui affecteront ce corps de l'administration. Quelques indiscrétions évoquent des profils presque «étonnants», tant au point de vue de l'âge que du cursus. Le principal critère retenu pour le recrutement des nouveaux walis est en rapport avec une disposition des candidats à l'efficacité et un soutien sans faille à l'initiative, notamment privée. Des walis seront confirmés dans leurs postes et mutés vers d'autres wilayas. L'important changement à ce niveau de la pyramide de l'Etat entraînera inévitablement un «appel d'air» au niveau des daïras qui seront, elles aussi, touchées par un large mouvement. Ces fonctionnaires locaux dont la mission peut paraître floue, entre deux entités administratives que sont la commune et la wilaya, auront le rôle d'animer la scène administrative et économique locale. Les missions de chef de daïra seront affinées dans une feuille de route, essentiellement axée autour de l'efficacité et le rôle d'animateur sera renforcé, avec là aussi un contrat-programme et des obligations de résultat, censées peser lourdement dans la carrière de ces responsables. Au terme de ce nouveau mouvement dans ces deux importants étages dans la pyramide de l'Etat, l'ensemble des wilayas et daïras, actuellement «orphelines» de leurs premiers responsables en sera doté et le mot d'ordre du gouvernement en direction de ces entités administratives sera d'aboutir à la création de richesses propres pour chaque wilaya. Le gouvernement, soulignent nos sources, a l'intention d'instruire chaque wali à l'effet de développer les potentialités des territoires dont il a la charge. La conviction qui court au sein de l'Exécutif est qu'il n'existe pas en Algérie une wilaya totalement démunie. Il y aura forcément un atout à faire valoir. La balle passera dans le camp des walis qui seront les premiers vecteurs du développement du pays. L'enjeu étant de dynamiser l'ensemble des régions du pays en faveur d'un bond économique, l'autre conviction du gouvernement tient du fait que la nouvelle dynamique se doit de connaître un prolongement à l'extérieur. De fait, on parle d'un vaste mouvement au sein du corps diplomatique qui sera basé sur le bilan de chaque ambassadeur en poste à l'étranger et là aussi, des promotions sont en vue. De nouveaux ambassadeurs, au profil éminemment économique, seront nommés dans des capitales africaines, apprend-on. L'Afrique étant une destination économique stratégique, les nouveaux diplomates en poste dans le continent noir seront les éclaireurs de l'économie nationale. Quant aux grandes capitales européennes, arabes et américaines, le choix des hommes devant occuper ces postes sont peut-être connus, mais rien n'a encore filtré.