Le MCA et le CSC rattrapés par cette interdiction Selon toute vraisemblance, les séquelles de la précédente saison footbalistique ratée se font toujours ressentir sur la scène sportive pour venir enfoncer davantage le clou et ternir un peu plus l'image du sport roi national. Pis encore, les conséquences de certaines polémiques et les imperfections dans la gestion des clubs des championnats professionnels des Ligues 1 et 2 Mobilis ont fini par porter préjudice à l'avenir de ces équipes déjà en difficulté à tous les niveaux. Parlant de la gestion financière de ces clubs, en mettant de côté celles relatives aux chapitres administratif et sportif, il faut admettre qu'il existe un paradoxe invraisemblable quant il s'agit de comparer le registre des dépenses et celui des revenus, ce qui entraîne, forcément, une dérive financière des pensionnaires de ces deux championnats au point d'en arriver aux dettes et très souvent à la faillite. Cela vient de se vérifier, si besoin est, suite à la publication de la Fédération algérienne de football hier sur son site officiel qui, quelques jours après avoir tenu on bureau fédéral, a fait le constat amer en termes de gestion financière des clubs. A l'issue de cette réunion, la FAF a lancé dans un premier temps un avertissement à ces équipes endettées afin de régler au plus vite leurs situations, avant d'annoncer hier que pas moins de 12 clubs sur les 16 composant la Ligue 1 Mobilis sont interdits de recrutement pour la saison 2017-2018 et seront traduits devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel pour «dettes impayées envers joueurs et entraîneurs», a annoncé le communiqué de l'instance fédérale. Cela concerne les formations du MC Oran, du CS Constantine, de l'USM El Harrach, du CR Belouizdad, de l'ES Sétif, du MC Alger, de la JS Saoura, de l'Olympique Médéa, de l'USM Bel-Abbès, et enfin les trois équipes reléguées, à savoir le RC Relizane, le MO Béjaïa et le CA Batna. Seuls l'USM Alger, le NA Husseïn Dey, le DRB Tadjenanet et la JS Kabylie ont échappé à cette décision pour n'avoir eu aucun litige «déclaré» avec leurs joueurs et entraîneurs respectifs. En Ligue 2 Mobilis, le RC Arba, l'USM Blida, le CA Bordj Bou Arréridj, l'AS Khroub, la JSM Béjaïa, la JSM Skikda, l'ASO Chlef, l'US Biskra et le CRB Aïn Fakroun sont aussi interdits de recrutement jusqu'à apurement de leurs dettes. Les clubs seront convoqués devant l'organe juridictionnel pour justifier leur situation. «Si la situation des clubs concernés demeure inchangée, les sanctions prévues par les règlements seront rigoureusement appliquées et peuvent aller jusqu'à la défalcation de points», prévient la FAF. Le RC Relizane, relégué en Ligue 2 au terme de la saison écoulée, s'est vu défalquer trois points avant le début de l'exercice 2016-2017 pour n'avoir pas régularisé sa situation. Une énième mesure de la FAF qui tente de secouer enfin ces clubs déficitaires au risque de déclarer faillite en cours de saison. Et c'est de là que le nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a décidé de relancer incessamment la direction nationale de contrôle de gestion (Dncg), en la confiant à Mohamed Mecherara, afin tout d'abord de surveiller les comptes des clubs professionnels et les instruire à la rigueur managériale. Pour l'instant, la Dncg n'a pas eu à intervenir de manière effective depuis son installation, mais cela ne tardera pas à se faire et les présidents n'ont qu'à bien se tenir surtout en cette période d'été où d'habitude les transferts des joueurs font monter le mercure sans pour autant s'approvisionner de ressources nécessaires pour survivre.