Quand l'Algérie suffoque des chaleurs estivales et des feux de forêts, on fait appel à ses vaillants soldats: les hommes de la Protection civile. Un corps, une institution exceptionnelle... L'été n'est pas de tout repos pour nos pompiers! Depuis le début de la saison estivale, le pays est en proie à une série d'incendies. Ces feux se sont propagés, aidés par la canicule qui sévit au pays. La Protection civile est au front du feu! Les hommes de Mustapha El-Habiri sont ainsi aux premières loges pour combattre ces feux meurtriers. Pendant que les citoyens profitent des bienfaits de la mer et du soleil, eux sont en train de combattre le feu afin qu'il ne ravage pas nos forêts et nos villes. Ils étaient également aux premières loges, au même titre que les autres corps de sécurité, lors de la décennie noire. Al Asnam (Chlef), Bab El Oued, Boumerdès...Ils étaient là aussi! Ils sont également tous les jours à l'affût pour porter aide et assistance aux citoyens en détresse. Nos pompiers, c'est notre fierté nationale. Ils symbolisent les valeurs républicaines de fraternité et de solidarité! Ils honorent aussi la nation à l'étranger en participant activement à des missions de secours de populations en détresse après avoir subi la furia de la nature ou de l'homme...Des preuves concrètes sur le terrain qui ont fait que la Protection civile est devenue un symbole national que tous les citoyens respectent. Il faut aussi reconnaître que derrière la réussite de ces hommes, il y a un maestro qui dirige son orchestre d'une main de maître. Discret, cet homme aux cheveux grisonnants est doué d ́un grand sens de l ́observation. C'est un personnage devenu incontournable après les inondations de Bab El Oued, le séisme de Boumerdès et la côte Est d ́Alger. Vous l'avez bien reconnu, c'est Mustapha El Habiri. Dépeindre cet homme aux yeux verts et légèrement voûté n ́est pas une sinécure. Avant d ́arriver à la tête de la Protection civile en 2001, il a fait carrière dans l ́ANP où il a comptabilisé 40 ans de bons et loyaux services. Avec le grade de colonel, El-Habiri semble échapper à l ́image classique qu ́on s ́est forgée des militaires de carrière, du genre: «Les mains sur la couture du pantalon et que je ne voie qu ́une seule tête». Pas très loquace, juste ce qu ́il faut, car l ́institution qu ́il gère se doit, avant tout, d ́être efficace. Adulé pour sa simplicité, aimé pour sa disponibilité, cet ancien officier supérieur de la Wilaya V historique, est toujours aux petits soins avec ses éléments. Sa philosophie?: «Un vrai pompier qui servira convenablement la communauté est celui qui est à l'aise, qui ne manque de rien.» Infatigable et jovial, El-Habiri a imprimé à ce fleuron national le sens de l'altruisme, de l'abnégation et du sacrifice. La réputation que s ́est forgée cet homme qui cultive la discrétion, tient en premier lieu à la performance et à l ́efficacité de sa politique au sein du corps qu ́il dirige. Le travail de terrain est là pour en être témoin...