Chaque citoyen a la possibilité de signaler la présence d'une chambre froide illégale L'Association de protection et d'orientation du consommateur (Apoce), a appelé les propriétaires des chambres froides illicites à régulariser leur situation dans un délai allant du 18 juin au 15 août. L'Association de la protection et orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), appelle les propriétaires des chambres froides informelles à se conformer à la réglementation et cela, dans un délai limité au 15 août prochain, a indiqué son président Mustapha Zebdi. «Nous nous adressons à tous les opérateurs économiques ainsi que les particuliers possédant ces chambres froides à engager les procédures judiciaires nécessaires à cet effet», a-t-il annoncé. Soulignant par ailleurs que «cette campagne prend effet aujourd'hui 18 juillet et durera jusqu'au 15 août prochain». Il a en outre, fait part d'une opération initiée par l'Apoce et qui consiste à «informer chaque citoyen qu'il a la possibilité de signaler la présence d'une chambre froide illégale». Selon lui, cette alternative est la seule pouvant entraver les spéculateurs de tous bords qui sont la source de la perturbation du marché, ce qui créera instantanément une flambée des prix. Il citera à ce titre l'envolée des prix de la pomme de terre qui est intervenue il y a quelques mois. «Alors que des quantités faramineuses étaient stockées dans des chambres froides», a-t-il déploré ajoutant que ce genre de chose ne peut pas être toléré sachant qu'il y va de la protection des intérêts du consommateur. Mustapha Zebdi a également évoqué le Plan d'action économique du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, impliquant un projet de réforme de subvention de l'Etat aux aliments et services de base. Bien que l'Apoce ne soit pas contre la réglementation des prix, le responsable affirme qu'il n'est pas possible de subventionner tous les produits. Pour lui «Ce sont des milliards de dollars qui partent en fumée à travers les frontières», ce qui a pour effet d'impacter sérieusement le pouvoir d'achat des citoyens. Par conséquent, Zebdi estime que si cela doit se faire, autant le faire avec des conditions. Il a proposé de ce fait, quelques mesures devant impérativement être appliquées. Jugeant en premier lieu que ces milliers de dollars ne profitent pas aux familles les plus démunies, il recommande de revoir la signification de la famille nécessiteuse. «Toute famille de cinq membres dont l'entrée d'argent est inférieure à 50.000 DA le mois est considérée comme telle», a-t-il insisté. Zebdi a même plaidé pour l'élaboration d'une carte nationale pour ces familles nécessiteuses afin d'éviter tout détournement des aides de l'Etat. Cette proposition entre dans le cadre de la politique de ciblage des subventions que veut introduire le gouvernement Tebboune. Afin de réduire la charge sur le Trésor public et maintenir sa politique sociale, l'Exécutif se penche sérieusement sur cette question. Par ailleurs et au sujet du mouton de l'Aïd, le président de l'Apoce a rappelé le malencontreux épisode de l'année dernière. Il pointe du doigt les revendeurs, qui achètent les moutons des mois à l'avance pour les engraisser. D'après lui, la seule façon de garantir aux consommateurs une viande de qualité est que «les revendeurs doivent présenter une copie de leurs cartes nationales ainsi qu'un papier régularisant leur situation commerciale», a-t-il prôné. Il a recommandé en outre, qu'en procédant ainsi, le consommateur serait indemnisé. Interrogé sur le cas de figure où le vendeur refuserait de présenter une copie de sa carte d'identité, Zebdi répond que c'est simple, «s'il refuse, le citoyen n'a pas à acheter de mouton chez lui». Abordant le marché du «halal» en Algérie, le même responsable a assuré qu'il existe sur le marché algérien des produits suspects, en citant le chocolat et la gélatine. Rappelant l'arrêté interministériel de 2016, censé élaborer une liste des produits certifiés «halal» ou pas, il s'étonne du retard mis par le gouvernement pour présenter cette liste. Zebdi a assuré qu'après une enquête menée par son association en 2013, il en est ressorti que «certains centres culturels islamiques délivrent des certificats 'halal'' pour des produits existants à l'étranger», d'où l'urgence d'exécuter cet arrêté.