1 470 cas de piquages illicites ont été enregistrés au mois de mai 2017 Près de 1 470 cas de branchements illicites ont été enregistrés par l'Algérienne des eaux au mois de mai 2017. La distribution en eau potable rencontre de sérieuses difficultés. Des contraintes que l'Algérienne des eaux (ADE) impute en grande partie aux branchements illicites. Elle a notamment pointé du doigt cet acte qu'elle qualifie de délictueux car il bloque l'accès des abonnés au service public de l'eau potable, chose qui est pour le moins «inacceptable». Son directeur général a indiqué que 1470 cas de piquages illicites ont été enregistrés au mois de mai 2017. Il a notamment souligné que 427 ont fait l'objet de procédures judiciaires. Donnant des exemples sur cette problématique, l'ADE a fait savoir qu'elle a eu à déplorer une importante perturbation enregistrée au début juillet dans la wilaya de Tébessa, plus précisément à Bir El-Ater, ou des investigations ont été menées et dont les résultats ont démontré que cette ville reçoit théoriquement 3 500 mètre cubes par jour, à partir des transferts de Dhokara et Ogled Ahmed. Il en est ressorti en outre que les deux transferts subissent une multitude de piquages techniquement non réglementaires. Suite à une enquête de l'ADE, il a été révélé l'existence de 51 piquages autorisés. Lesquels alimentent des particuliers, des industriels et différents sites, ainsi que des dizaines de piquages illicites. Par conséquent, l'eau n'arrive à Bir El-Ater qu'en très infime quantité, une situation qui est loin de faciliter l'opération de distribution. Le même problème a été constaté cette fois à la wilaya de Skikda suite aux perturbations enregistrées dans les localités de Ain-Cherchar, Sebt et Djendel. Là encore, les investigations ont débouché sur le constat d'une quinzaine de piquages illicites réalisés sur une conduite principale par des fellahs utilisant une eau traitée pour irriguer des dizaines de champs d'agrumes. On précise qu'après cela, des procédures judiciaires ont été engagées contre les auteurs de cet acte. Cependant, l'ADE admet que des perturbations dans l'alimentation en eau potable ont été enregistrées au début du mois en cours, demandant par ailleurs des excuses à ses abonnés. Elle a également fait part de sa compréhension quant aux réclamations des citoyens qui expriment leur insatisfaction, soulignant par ailleurs qu'elle ne peut passer outre «des actes et des situations mêlant illégalité et incivisme, qui privent les citoyens de leur accès légitime à l'eau potable». Ce qui, selon l'ADE, nuit gravement à l'image de l'établissement. Tout en notant que la distribution de l'eau potable est avant tout son affaire, l'ADE soulève qu'elle incombe également aux citoyens, aux abonnés, aux autorités locales, aux administrations ou encore aux partenaires du secteur public. Ce n'est que par la contribution de tous, que cette opération sera assurée dans les meilleures conditions qui soient. Cela, particulièrement en ces temps de grandes chaleurs où la demande explose. On explique d'autre part que dans un système fonctionnant à flux tendu, la moindre des coupures électriques perturbe la distribution. En outre, il faut parfois beaucoup de temps, à savoir des journée entières, pour que le rythme de la distribution se rétablisse. En dépit de ces désagréments, un bilan récemment établi par l'ADE a fait état d' améliorations «significatives» dans l'alimentation en eau potable à l'échelle nationale, relevant toutefois que des difficultés et des perturbations existent toujours. Celles-ci touchent de façon particulière plusieurs régions du pays à l'image de Sétif, Médéa, Tizi Ouzou et Blida. Expliquant cela par la complexité du relief et l'organisation territoriale qui tendent à compliquer la distribution en eau potable.