Le ministère des Finances La loi de finances 2018 sera la quintessence du cadrage prévisionnel des équilibres budgétaires et macroéconomiques. Le débat sur la loi de finances 2018 est relancé sur fond de spéculations qui n'obéissent pas à des critères d'évaluations réellement fondées pour ne pas dire que cela relève entièrement d'un pur fantasme. On ne sait pas sur quelle base on lance des supputations du genre «l'Exécutif envisage de revoir à la baisse le prix de référence du baril de pétrole brut pour l'élaboration de l'avant-projet de budget pour l'exercice 2018», sans que cela soit soutenu par une lecture visible et lucide quant au prix de référence tel qu'il a été conçu pour la loi de finances 2017 lequel avait été bel et bien calculé et étudié sur la base des réalités économiques et sociales avec tout ce que cela sous-tend comme révision par rapport à l'importation des équipements et d'autres produits. Ces «déclinistes» pour ainsi dire, croient savoir que la loi de finances 2018 sera amputée de sa force de soutien financier jusqu'à connaître une baisse de 10 dollars par rapport à ce qui a été prévu comme approximation qui concerne la période de 2017 jusqu'à 2019. Dans ce sens, le cadrage prévisionnel macroéconomique et financier tel qu'il a été élaboré par les spécialistes du ministère des Finances prévoit la gestion des équilibres budgétaires en fixant le prix de référence du baril de pétrole brut de 50 dollars pour la loi de finances pour 2017, puis 55 et 60 dollars le baril. Cette donne qui reste tenable et opérationnelle n'altérera pas la démarche quant aux équilibres macroéconomiques et budgétaires du pays. Les spéculations qui s'esquissent autour du cadrage qu'il faut revoir n'est pas soluble dans la conception qu'entreprend le ministère des finances qui affirme selon certaines sources que «la prudence telle qu'elle est décrite par certains n'est pas à l'ordre du jour dans la mesure où ces mêmes équilibres relevant du cadrage prévisionnel par rapport au prix de référence du baril du pétrole qui s'étale sur 3 ans avec une estimation référentielle qui oscille entre 55 et 65 dollars sont toujours d'ordre d'application en termes d'orientation stratégique par rapport aux équilibres nécessitant la maîtrise de l'inflation et la gestion des situations d'imprévu pouvant entamer la démarche globale du cadrage en cours jusqu'à 2019». La chute des prix du pétrole était prévue par les spécialistes de la chose énergétique du pays et aussi de nos grands argentiers. Cette nouvelle réalité faisait que le budget global de l'Etat n'a pas été affecté pour une seule raison tangible que les prévisions faites par nos financiers étaient celles qui ne devraient pas dépasser le seuil de 55 dollars, voire même 65 dollars comme valeur référentielle du baril du pétrole. Cela n'était pas le cas étant donné que le prix du baril du pétrole durant le premier semestre de l'année 2017 était stabilisé à un niveau avoisinant les 52 dollars, c'est-à-dire que le cadrage prévisionnel mis en place par nos spécialistes était judicieux et répondait à cette fluctuation des prix du pétrole et par ricochet les équilibres budgétaires étaient maintenus intacts de par le calcul de court terme mis en oeuvre par les grands argentiers du pays. Les observateurs dans le domaine énergétiques coupent court avec l'approche qui fait de «la prudence une sorte de crise drastique pouvant entraîner les équilibres macroéconomiques et budgétaires de l'Etat poussant ainsi la situation vers une conjoncture plus critique et insoutenable», précisent-ils. La loi de finances 2018 sera la quintessence du cadrage prévisionnel des équilibres budgétaires et macroéconomiques émanant de celle consacrée durant l'année en cours et qui s'étalera d'ici 2019, bien sûr en tenant compte de la conjoncture pétrolière au niveau mondial et de ses fluctuations. La question de la loi de finances est insérée dans un processus socioéconomique et politique, la norme est que cette loi s'imprègne de la volonté politique de la classe politique, c'est-à-dire l'implication du pouvoir et l'opposition pour élucider les enjeux d'une situation économique et sociale et ce que cela entraîne comme conséquences si la mobilisation et la vigilance ne seront pas de mise quant à la maîtrise de la situation dans la mesure où la crise économique est une résultante d'une crise mondiale caractérisée par la récession économique. Les partis politiques et la société civile sont dans leur rôle d'alerter sur les retombées que la chute des prix du pétrole pourraient enclencher comme situation pouvant frapper de plein fouet le tissu social national. En dehors de la lecture, voire les prévisions des déclinistes, cette crise pétrolière connaîtra un dénouement d'ici 2021, puisque le dérèglement actuel des prix n'obéit pas aux critères voulus par la demande accrue des pays industriels comme c'est le cas pour la Chine et d'autres pays émergents, elle est le produit d'interférences d'ordre spéculatif et aussi de la mise dans le marché du pétrole de schiste par les Américains qui a favorisé cette fluctuation et baisse des prix du baril de pétrole. Mais cette conjoncture qui se caractérise par la mainmise du pétrole de schiste américain qui a contribué dans la dégringolade des prix ne résistera pas longtemps comme cela est soulevé par le spécialiste Omar Aktouf qui souligne que «Le modèle nord-américain est un effet d'annonce, il ne marche pas aussi bien qu'on le dit. Le gaz de schiste est rentable à très court terme. Pendant les quelques premiers mois, un puits de gaz de schiste peut payer les investissements et générer quelques profits, mais au bout d'un an, le taux de récupération d'un puits de gaz schiste perd jusqu'à 90%. Il faudrait alors creuser un autre puits. Or creuser un puits de gaz de schiste tous les ans, c'est énorme. Les grandes firmes multinationales Exxon, Haliburton, ou GSP Energy creusent environ 1000 puits par an, ce qui coûte entre 12 et 15 milliards de dollars. Si on multiplie ce chiffre par l'ensemble des exploitations en USA, on va obtenir l'équivalent de ce que l'on a dépensé pour sauver la planète de la crise de 2008», a-t-il affirmé. Donc, la loi de finances de 2018 n'aura pas à faire dans l'urgence et le rafistolage, étant donné que le cadrage prévisionnel tient toujours le coup hormis quelques liftings que cette loi doit subir pour parer aux imprévus émanant des perturbations d'ordre international.