«L'exploitation du drame des migrants (...) à des fins électoralistes en perspective des échéances à venir est manifeste.» A travers le communiqué sanctionnant la réunion mensuelle de son secrétariat national tenue hier à Alger, le RCD estime que «dans ce registre des défaillances institutionnelles, la question des migrants subsahariens n'est pas seulement une illustration» «L'ampleur du laisser-aller suggère que des parties(...)ont délibérément poussé ces populations à se disperser dans toutes les villes du nord du pays pour susciter un sentiment de rejet au moment où il fallait les prendre en charge dans des lieux décents...» «L'exploitation de ce drame humain (...) à des fins électoralistes en perspective des échéances à venir est manifeste...» est-il relevé. Au titre des soubresauts politiques enregistrés ces derniers jours sur la scène nationale, il est indiqué que «l'étalage au grand jour des pratiques et moeurs des équipes gouvernementales du pouvoir ne peut faire oeuvre de mea culpa ni pour les uns ni pour les autres». «Les règlements de comptes à la marge ne trompent personne, la saignée opérée dans les deniers publics est l'oeuvre d'un pouvoir qui n'a pour objectif que la perpétuation d'un système qui opprime les Algériennes et les Algériens», peut-on lire également. Au plan social, le RCD dénonce la suppression des importations de plusieurs produits: «Les hausses de prix vertigineuses induites aussi par des interdictions d'importation de produits qui paralysent de nombreuses unités de production pénalisent en premier lieu les petites bourses», est-il noté. «Ces décisions prises dans l'urgence perpétuent la politique d'improvisation sans soulager significativement les déficits.» Le RCD avertit sur «les conséquences à court et moyen terme d'une politique qui consiste à abandonner toute ambition de développement et mettre en difficulté les PME/PMI dans le seul but de présenter de moins mauvais bilans comptables». La formation de Mohcine Belabbas met en garde contre l'entretien de la provocation à l'égard des organisateurs du café littéraire d'Aokas. Il a chargé la députée Nora Ouali d'adresser une question écrite au ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nour-Eddine Bédoui. Ce parti a pointé du doigt «la faillite des politiques publiques devenue manifeste dans de nombreux domaines». C'est le cas avec «les incendies» qui ont détruit des milliers d'hectares dans le nord du pays. Sur un autre plan, ils ont évoqué les pénuries d'eau potable qui touchent de nombreuses localités. Pour le RCD, cette crise de l'eau révèle, une fois de plus, «les limites de la promotion d'une politique de l'offre dans un pays où le stress hydrique inhérent à sa situation géographique aurait dû dicter une gestion vigoureuse de la demande». Ici aussi, «la gestion du court terme et le populisme ont pris le pas sur une vision d'une gestion durable d'une ressource vitale et stratégique», ajoute-t-on. Enfin, le RCD estime que «devant la dégradation des conditions sociales et une conjoncture politique très incertaine, les Assemblées locales peuvent devenir le lieu institutionnel à travers lequel les citoyens refusent la marginalisation et s'organisent pour prendre en charge leurs revendications».