Le piratage numérique continue de faire des ravages dans le cinéma mondial. La dernière victime est bien sûr, la série la plus regardée de la planète «Game Of Thrones». Mais cette fois ce n'est pas la diffusion qui a été piratée mais bien des données du scénario lié à la dernière saison. En effet, la chaîne américaine HBO, qui est la productrice et le diffuseur exclusif de la série aux USA s'est fait voler 1,5 téraoctet de données - dont un script inédit de la très populaire série «Game Of Thrones». Ce serait 7,5 fois plus important que le piratage subi par Sony en 2014. Après Sony et Netflix, la chaîne américaine HBO a été visée par une cyberattaque majeure ce week-end. Un ou des pirates informatiques auraient volé 1,5 téraoctet de données à la filiale du groupe Time Warner, a révélé lundi dernier Entertainment Weekly. Les hackers auraient mis en ligne deux épisodes des séries «Ballers» et «Room 104». Ils seraient également en possession du script du 4e épisode de la saison en cours de «Game of Thrones», le joyau de HBO. Surnommé «little.finger66» en référence au nom d'un personnage de «Game of Thrones», les hackers ont promis davantage de fuites à venir. La base de données comprendrait «des articles protégés par des droits d'auteur, comme des images, des vidéos et du son», selon un célèbre magazine américain. Aucune rançon n'aurait été demandée à ce jour et HBO n'a pas confirmé les documents en possession des pirates informatiques. Un examen du système informatique est en cours pour tenter de trouver l'origine de la faille survenue ce week-end, a déclaré un responsable de la production à HBO. Si le volume des données dérobées est confirmé, ce piratage pourrait devenir la plus grande cyberattaque dans l'histoire de la télévision - devant l'affaire Sony. En novembre 2014, la multinationale japonaise s'était fait pirater 200 gigaoctets... soit 7,5 fois moins que le 1,5 téraoctet supposément volé à HBO. Depuis quelques années, les multinationales luttent inlassablement contre le piratage de leur film, mais ce qui n'est pas encore bien protégé, ce sont les images et les données de leur production. Les internautes sont friands de ce genre d'informations qui peut gâcher une exclusivité. Malgré les protections qui sont soumises par certains majors auprès des salles de cinéma et des distributeurs, c'est finalement en dehors du circuit commercial que la menace est présente. L'idéal aujourd'hui, ce n'est pas de protéger la diffusion, mais de protéger l'oeuvre elle-même. [email protected]