L'effectif connaîtra une progression à hauteur de 30%. Pas de révision de copie, disait M.El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, s'exprimant sur la mise sur rails des réformes «stratégiques» envisagées par son département. Ces nouveautés apportées au système de l'enseignement professionnel devront entrer en vigueur à partir de la prochaine rentrée des classes. Le ministre a effectué, hier, une visite d'inspection et de travail d'un bon nombre de centres de formation en compagnie des cadres de son département. C'est une visite qui tend, explique le ministre, à identifier les dysfonctionnements et les défaillances afin d'y remédier et entamer l'année prochaine sur des bases solides. En un mot, ce travail d'inspection s'inscrit dans le souci d'évaluer a priori l'année en cours et préparer ainsi, sous les auspices des réformes, l'année qui vient et qui s'annonce déjà des plus ardues pour le département de la formation professionnelle. Cette sentence repose sur le fait que l'effectif connaîtra à partir de la rentrée prochaine une progression à hauteur de 30%, en référence aux prévisions de M.El Hadi Khaldi. Nonobstant ce chiffre qui, le moins que l'on puisse dire, renvoie au centre des controverses la suffisance des capacités pédagogiques, le ministre faisait mine d'être satisfait, soulignant que les infrastructures d'accueil ne feront pas défaut. Idem pour ce qui a trait à la l'encadrement pédagogique, puisque le ministère, dira M.Khaldi, jouera inévitablement la carte du renforcement des brigades. C'est-à-dire, explique le ministre, dans un langage plus simple, que les enseignants sont appelés à assurer deux à trois brigades par jour. Interrogé par L'Expression sur les priorités du plan quinquennal 2005-2009, sachant dans la foulée que le budget alloué à son secteur est de l'ordre de 58,5 milliards, le ministre mettra en exergue quatre «grands chantiers». Il s'agit, a-t-il renchéri, de la réhabilitation de la formation manuelle et artisanale, l'intégration des TIC et la formation virtuelle, la formation des formateurs et l'appui aux filières fondées sur les techniques du savoir, en réponse aux vrais besoins du marché de l'emploi, a-t-il précisé aussi. Pour revenir au budget du secteur de la formation professionnelle s'inscrivant dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, celui-ci représente 60% par rapport à l'enveloppe accordée au secteur de l'enseignement supérieur et 30% par rapport à celui de l'éducation. En tout, les trois secteurs représentent 19% du budget de l'Etat. Un signe révélateur de l'importance accordée à l'accompagnement des réformes recommandées par le gouvernement Ouyahia. Mieux, dans le cadre d'un accord de partenariat avec un partenaire français, le département d'El Hadi Khaldi bénéficiera d'un montant estimé à 3,5 millions d'euros destiné à poursuivre le processus de refonte et l'élaboration d'une nouvelle nomenclature. S'ajoute à cela, selon M.Khaldi en réponse à notre question, le fait que son secteur tirera avantage aussi du programme Meda II dont l'apport européen est évalué à 60 millions d'euros, tandis que la partie algérienne financera à hauteur de 49 millions d'euros. M.El Hadi Khaldi a visité aussi des centres de formation privés. Un choix qui n'est sans nul doute pas innocent surtout lorsqu'on sait que le ministère a retiré l'agrément à 40 établissements privés au niveau de l'Algérois et 90 au niveau de l'Oranais. Le retrait est provisoire, souligne le ministre, et des recours sont admis pour tout investisseur désireux de travailler en conformité avec la réglementation en vigueur.