Cette opération a abouti à la saisie d'une quantité de 3,5 kg de kif traité et la récupération des revenus d'un tel «commerce» dont le montant est évalué à 230 000 dinars. La capitale de l'Ouest est-elle devenue une plaque tournante des comprimés psychotropes? Rien n'indique le contraire vu les saisies qui se succèdent. C'est du moins ce que révèlent les bilans des policiers en charge de la lutte contre les stupéfiants près la sûreté de la wilaya d'Oran. Dans leur dernière offensive qu'ils ont opérée au cours de cette semaine, ils ont pu mettre la main sur trois trafiquants âgés entre 21 et 34 ans et saisi 360 comprimés psychotropes de différentes marques. Les mêmes policiers, suite à une patrouille qu'ils ont opérée, ont également saisi une quantité de 122 comprimés et arrêté quatre individus âgés entre 21 et 27 ans. Ce n'est pas tout. Les policiers de la sûreté de la daïra de Bethioua, en collaboration avec les services policiers de la sûreté de Aïn El Bya, ont, à leur tour, mis la main sur deux récidivistes en pleine commercialisation des stupéfiants, le kif traité. Cette opération a abouti à la saisie d'une quantité de 3,5 kg de kif traité et la récupération des revenus d'un tel «commerce» évalués à la somme de 230 000 dinars. Tous les mis en cause ont été mis en garde à vue avant qu'ils ne soient présentés devant le parquet. Ce n'est là que de petits exemples d'une lutte à la fois acharnée et récurrente contre les stupéfiants et les foyers abritant la commercialisation de ces «armes de destruction massive». La tranche juvénile est la première cible des effets d'un tel «commerce», tout comme d'ailleurs le kif traité dont «l'exportateur» n'est autre que le voisin de l'Ouest, le Maroc. Une telle évidence n'est ignorée de personne ni encore moins chez les institutions officielles, à commencer par les marocaines, secret la presse marocaine. Le journal Tel Quel, se référant au rapport de l'année 2016 de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, fait état d'une réalité. Se basant sur les chiffres disponibles jusqu'à 2014, le journal place le Maroc en tête de la production mondiale de cannabis. «L'Europe, l'Afrique du Nord, le Proche et le Moyen-Orient demeurent les principaux marchés pour la résine de cannabis, dont la majorité continue à être produite au Maroc et en Afghanistan», souligne l'article du journal en détaillant le rapport onusien. Toujours selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la production de cannabis au Maroc a atteint en 2013 quelque 700 000 tonnes, alors que la surface cultivée en haschisch avait atteint 47 196 hectares. En faisant état d'une telle réalité, le journal marocain épingle davantage le Maroc en évoquant qu'«en 2014, le cannabis marocain a essentiellement été acheminé vers l'Europe, et l'Afrique du Nord à travers des réseaux de contrebande». Ainsi, le Royaume de Sa Majesté n'en soufflera mot que celui d'abdiquer au lieu de se soumettre à la réglementation universelle interdisant la culture et la commercialisation de ces produits hallucinogènes et tant destructifs. Bien au contraire, il n'a trouvé rien de mieux à faire que d'user et d'abuser en ouvrant, par le biais de ses larbins, le débat sur la légalisation d'une telle culture, si culture y a hormis la culture de la fuite en avant! C'est ainsi que le projet sur la légalisation du cannabis a provoqué de vives réactions au Maroc, avec par exemple une proposition de loi du parti de l'Istiqlal, qui, depuis 2013 suivait cette démarche. Et à partir de cette date depuis, le Maroc est devenu une véritable risée du monde entier. D'autant que l'un des partisans de ce projet, reprouvé par tout le monde est allé loin dans l'argumentation qu'il accompagnait ses dires qui n'ont rien de dérision. Plus que déterminé dans une telle démarche, Ilyas El Omari n'a trouvé rien de mieux que d'évoquer d'ailleurs la dépénalisation des cultures de cannabis. L'on se souvient encore qu'il a fait état de telles déclarations, dépassant les seuils de l'entendement, lors d'une rencontre au siège de l'Usfp. Lui emboîtant le pas, le secrétaire général du parti authenticité modernité, PAM, a lui aussi versé dans cet amalgame en tentant de s'identifier aux Pays-Bas, la Hollande. Il a récemment fait état qu'«il serait intéressent de sonder la piste des coffee shops néerlandais». Contradictoire a été une telle déclaration puisque juste après il a enchaîné qu'«il ne cautionne pas l'expérience des cafés hollandais, avec pour objectif de détourner les gens de l'usage de drogues dures. Le sujet ne souffre d'aucune ambiguïté ni d'aucune équivoque, il est clair comme l'eau de la roche. Outre les dépassements qu'il perpètre au quotidien dans plusieurs domaines, notamment dans la question sahraouie et celle des droits de l'homme, le Maroc reste le premier pays producteur et pourvoyeur de la drogue dans le monde.